Auvergne paradoxe, pays de cycle
où le ruisseau est fils de monts où l’eau bouillonne
et susurre tendrement des promesses de lave.
Sous la vieille roue à aube aux pales de bois sombre
le monde renaît et meurt
Entre au cœur du moulin et vibre, vibre !
aux rythmes envoûtants des lourds marteaux de pin
au son de maracas de ce ruisseau qui bruisse
comme un bâton de pluie…
Entre au cœur du moulin, plonge nu dans la cuve,
fais naître le papier !
Frôle-le ! des yeux, des doigts, de la plume
Offre lui tes promesses, caresse-le de mots,
il redeviendra cendre.
Sous la vieille roue à aube que heurte la cascade
le monde renaît et meurt,
à l’ombre des volcans.
En lisant le poème je me dit: je crois qu'un petit trou dans ma culture personnelle me sépare de ces vers.
*Googlelisation en cours*
Ah oui ! En effet (:
J'ai un peu de mal à rentrer pleinement dans l'univers du texte mais c'est un très beau poème en tout cas
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Une question: tu fais allusion à "lave" et "volcan", ça a un rapport avec le processus de fabrication du papier ?
Oui, désolée pour la référence mais j'ai écrit ce poème après la visite du moulin de Richard de Bas dans le massif central, qui était (et est toujours, un des très rares de France) spécialisé dans la fabrication du papier. Les volcans n'ont aucun rôle dans cette fabrication mais c'est le paradoxe qui m'a marquée. On est en plein coeur de l'Auvergne et de ses fameux volcans et l'eau fraîche coule de partout, et l'on fabrique du papier, matière plutôt inflammable. Bref, effet de mon esprit de synthèse tordu, j'ai trouvé ça étrange et j'ai écrit ce texte.
Du coup, je comprends que tu restes en dehors. Mais si c'est aussi une affaire de mots, de rythmes, de formulation, n'hésite pas à me signaler les problèmes.
C'est marrant, le paradoxe volcan/feu et papier m'avait pas du tout effleuré et là en relisant ton poème il m'a paru évident !
en tout cas je l'aime toujours beaucoup et il me rappel de bons souvenirs
Je ne connaissais pas non plus ce bon vieux moulin. Ca donne envie d'y aller ^^.
J'ai eu du mal à rentrer dans ton poème. l'entrée en matière est peut-être trop abrupte avec des mots trop secs ? "cycle", "paradoxe", c'est un peu savant tout ça...
Par contre, j'aime beaucoup l'ambiance sonore que tu parviens à créer ainsi que le petit refrain "Sous la vieille roue à aube aux pales de bois sombre
le monde renaît et meurt"
Donc, pour moi, s'il y a quelque chose à changer, c'est le début... sûrement parce que le "paradoxe" auvergnat n'est pas évident pour le lecteur. le développer ? Le squizzer ?
Ce poème est bon, on a envie de le visiter ce moulin...
Pour ceux qui ne connaissent pas l'Auvergne, tu pourrais peut-être clarifier ton premier vers :
Auvergne des volcans, des paradoxes
Et les vers suivants expliquent bien ce que tu entends par paradoxe.
je me permets quelques photos pour illustrer (malheureusement pas des volcans car j'avais plus de batteries T.T)
(excusez la qualité, et en plus c'est que le haut du moulin, y'a pas la roue etc..)
les fleurs des bouquetières
l'atelier des bouquetières (dames qui mettent des pétales de fleurs et dessinent des bouquets sur le papier)
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les écrivains au boulot et sans pc :p
J'aime bien ! Surtout la fin et par contre je n'aime pas le premier vers. Il serait peut-être mieux après l'évocation du pourquoi du paradoxe. J'aime beaucoup le mélange de l'eau et du feu dans ce poème...
Merci pour l'illustration, Wen !
Je comprends votre aversion pour le premier vers mais j'ai du mal à le reprendre sans créer un vers complètement artificiel... Désolée Camille, mais je ne veux surtout pas clarifier mon idée en introduisant les volcans dès le début, parce que c'est ce mystère qui sous-tend le poème : le papier qui naît dans une eau fraîche alors que son ennemi juré est à quelques centaines de mètres en dessous.
On pourrait essayer quelque chose comme ça :
Auvergne vallonnée, aux flancs mystérieux
où le ruisseau est fils de monts où l’eau bouillonne
et susurre tendrement des promesses de lave.
Pays de paradoxes.
Qu'en dites vous ? Je trouverai cela dommage de zapper cette part du poème parce que c'est ce qui me l'a inspiré. Mais je sais aussi qu'il faut savoir enlever le fil blanc, même si on trouve ça dommage, donc n'hésitez pas à critiquer. Je suis ouverte à vos tentatives de persuasion.^^
Je préfère cette version là ! Bien que "mystérieux" fasse un peu trop "mystère, mystère, héhéhé..." à mon goût (je ne sais pas si je me fais comprendre...)
Hmmm... Mystérieux est trop mystérieux... Je vois, je vois, dites m'en plus...^^
Non, je vois ce que tu veux dire. Mais les autres synonymes qui me viennent sont encore pire dans la veine. Tu as une idée de ce que tu aimerais comprendre comme idée dans ce vers ? Cela m'aiderait à reformuler...
Plus une espèce de déconcertant/fascinant/étonnant, peut-être....
Nouvelle proposition ?
Auvergne vallonnée aux coeurs inexplicables
où le ruisseau est fils de monts où l’eau bouillonne
et susurre tendrement des promesses de lave.
Pays de paradoxes.
J'aime bien, ainsi (faut voir ce qu'en pensent les autres lecteurs...) ! Pas fan du dernier vers parce qu'il explicite beaucoup finalement, mais il est bien comme ça.
On va voir ce qu'en pensent les autres, mais je peux aussi le supprimer. Il n'est pas indispensables, si le premier passe bien.
Zinzolin
Mode Lecture -
Citer - 25/08/2013 16:45:44
