Que de pas nous séparent
Et de rires nous hantent.
Que de jours nous égarent
Et de lunes nous enchantent.
Quand de ma voix
Je perds l'éclat.
Tes bras enserrent
Mon corps de pierre.
Mais pas à pas j'approche du râle
Te vois réprimer un sanglot.
Et pas à pas mon cœur estompe
Le brouhaha d'une vie d'opale.
C'est ici au cœur de cette tombe
Que j'achèverai le chant du cygne
Quand jusqu'à ton nom, j'oublierai.
J'ai l'impression d'une évolution (pas aussi nette que dans ton poème précédent, mais une évolution tout de même) vers des sons moins creux et des images plus pleines. On sent la contrainte formelle, mais je trouve que tes images sont plus vivantes, plus réelles.
Deux choses m'ont gêné cependant :
-"le brouhaha d'une vie d'opale" -> je n'ai pas compris, et ça a brisé l'image de 2e strophe
- le dernier vers, l'inversion est lourde, et trop pesante pour moi. On garde toute la force de la phrase avec la syntaxe standard, et si tu veux insister sur le verbe, peut-être que quelque chose comme "même ton nom, je l'oublierai" serait meiux" (enfin, qu'en sais-je)
Merci pour le partage
Je suis d'accord avec Faël en tout point ! (Du coup, je ferais mieux de me taire mais je voulais apporter ma pierre à l'édifice.)
Je rejoins Faël et ajoute qu'il vaudrait virer la ponctuation. Le texte n'en a pas besoin et force des pauses présentes naturellement.
Je rejoins les avis précédents sur la ponctuation et certains vers qui pèsent un peu trop. Sans ponctuation, ou alors en la plaçant mieux, ton poème serait plus fluide. Ce qui me gène beaucoup c'est que tu commences en rimes puis tu brises complètement le rythme auquel tu nous as habitué. (est-ce voulu ?)
Moi j'aime bien cette rupture. je trouve qu'elle évite un formalisme forcené et qu'elle fait sens avec le contenu du poème (la "mort", la perte des repères, etc.)