Depuis peu je n'aie plus de cœur
Juste un sablier de douleurs
Et quelques soupirs dans les souvenirs.
Depuis peu je n'aie plus peur
Je regarde passer les heures,
Observe le silence dans les secondes.
Depuis toi je vis sans heurts,
Mes angoisses et mes terreurs
Se réfugient dans les oublis.
Je ne saurai dire pourquoi mais en ce moment bien que l'écriture me rassure, le résultat ne me paraît que peu probant...
Mmm...
Ouais, je comprends. J'ai des heurts dans la bouche quand je le lis...
Allez, je tente un truc.
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(7) Depuis peu je n'ai plus d'cœur
(5) Juste un sablier
(3) de douleurs
(9) Quelques soupirs dans les souvenirs.
(7) Depuis peu je n'aie plus peur
(5) Je regarde passer
(3) chaques heures,
(9) Observe le silence dans les secondes. (avec "e" de Observe muet)
(7) Depuis toi je vis sans heurts,
(5) Toutes mes angoisses
(3) et terreurs
(8) Se réfugient dans les... oublis. (heu... l'espace avant oubli peut être respiré jusqu'à en devenir un pied?)
J'aime bien l'idée...
(7) Depuis peu je n'ai plus d'cœur.
(5) Juste un sablier
(3) de douleurs,
(9) Quelques soupirs, dans les souvenirs.
(7) Depuis peu je n'aie plus peur.
(5) Je regarde passer
(3) chaque heure,
(9) Observe le silence, dans les secondes.
(7) Depuis toi je vis sans heurts.
(5) Toutes mes angoisses
(3) et terreurs,
(8) S'engagent dans la voie des oublis.
Pour moi "se réfugient dans les oublis" ou "s'engagent dans la voie des oublis" sont des tournures trop sophistiquées (surtout la deuxième) pour être efficaces en dernier vers. Je pense que déjà avec un singulier ça ferait plus naturel.
A mon avis en supprimant des mots et en décalant des vers, ce poème peut effectivement gagner en rythme. Je pense que c'est une bonne idée d'avoir des vers de longueur plus variées que la première version, ça dynamise le texte (et je pense que c'est valable pour beaucoup de tes poèmes, Shaideath !)
Par contre pour que ça m'emporte vraiment il faudrait des tournures un peu moins sophistiquées sur la dernière strophe (ce qui est très dur si on veut garder le nombre de pieds), plus de simplicité (qui fait la force du début du poème à mon avis). Et aussi, ce vers me dérange :
"juste un sablier de douleur"
Je trouve que ça ne colle pas avec l'espèce d'anesthésie post-traumatique que décrit le poème. Je n'avais pas l'impression que la douleur rythmait sa vie, mais au contraire que l'absence de douleur chassait rendait son temps uniforme.
Depuis peu je n'ai plus d'cœur.
Juste un sablier
poussiéreux,
Quelques soupirs dans les souvenirs.
Depuis peu je n'ai plus peur.
Je regarde passer
chaque heure,
Observe le silence, dans les secondes.
Depuis toi je vis sans heurt.
J'angoisse de voir
mes erreurs,
J'aie peur la nuit, attends le jour.
Mieux ? :-)
Mais pour le coup ça donne une impression de... texte incomplet. Non?
j'ai du mal à rentrer dans le texte mais je pense que c'est dû aux rares fautes disséminées (aiE; heurtS; attendS)
J'hésite à vouloir enlever la virgule après "soupirs"
Je te rejoins à ce sujet. J'aie corrigé.
La deuxième fin me convient beaucoup mieux, sur la première version je la trouvais un peu trop clichée.
j'aime particulièrement les imbrications suivantes 'Et quelques soupirs dans les souvenirs./ Observe le silence dans les secondes.'''
La première version ma laissé sceptique. Sans doutes trop brute, un peu déjà vu (mais avec un style bien singulier que j'aime bien). Il n'y a que quelques vers qui me plaisait.
La deuxième version est vraiment bien. Tu as enlevé le surplus, l'aspect du poème est moins "réglé". C'est très beau.
Les seuls vers qui me gênent personnellement sont:
J'angoisse de voir
mes erreurs,
Jusque là on est dans l'attente, la contemplation, l'incapacité d'être et on passe d'un coup à un aspect ... dramatique, égoïste du "Je" qui s'accable. Je trouve ça dommage.
Les vers précédent parlent de vérités, ces deux là portent un jugement.
J'ai bien aimé ce contraste pour ma part, j'avais l'impression d'un aveu, du petit moment qui fendille l'armure de presque indifférence en s'avouant que oui, il y a encore quelque chose qui bouge là dedans, et que ça a peur (j'interprète peut-être beaucoup). Pour moi en disant "j'angoisse de voir mes erreurs" on y fait presque déjà face. Par contre c'est vrai que les vers qui l'entourent ne le mettent pas très bien en valeur au niveau du sens (mais je ne pense pas qu'une modification soit obligatoire).