Je suis déjà sous le charme
Vous n’avez plus rien à faire
Restez là, avec vos yeux, votre nez, votre bouche
Cet éclat minuscule dans votre prunelle gauche
Surtout, ne tentez rien
Au risque de vous décevoir
Vous n’êtes pour rien dans l’affaire
Il y a cinq ans
Dans le noir
Je vous ai vu
Soudain j’ai senti qu’une fleur m’agrandissait la poitrine
C’est tout
Ce soir
Je suis encore sous le charme
Sachez
Que vous n’avez jamais eu à faire
Le moindre geste pour me plaire
Le fait que vous soyez là
Et que je me trouve ici
Suffit
Vous me parlez et je vous parle
Vos deux yeux, votre nez, votre bouche
Vous me voyez et je vous vois
Nous pourrions nous tutoyer
Ce soir j’ai senti votre souffle
Nous pourrions repartir ensemble
Nous pourrions
Sans nous dire un mot de plus
Je suis toujours sous le charme
Et ne puis plus rien y faire
J'adore celui-ci! la simplicité y est pour beaucoup.
J'ignore quel rythme tu voulais lui donner en l'écrivant, mais comme "Soudain j’ai senti qu’une fleur m’agrandissait la poitrine" est beaucoup plus long que les autres vers de la strophe, j'ai tendance à lire ce vers avec précipitation alors que j'aurais le goût de m'arrêter, de sentir cette image.
J'aime beaucoup !
Ce soir j’ai senti votre souffle
Ce vers ne me parle pas trop ("j'ai senti votre souffle sur ma nuque" par exemple je visualiserai mieux)
J'ai l'impression d'une baisse d'intensité sur la fin sans bien cerner ce qui me fait cet effet. Les deux derniers vers particulièrement ne me semblent pas à la hauteur du texte (on sentait déjà l'impuissance, ça ne fait que répéter ce qu'on sait déjà à mon avis)
Merci pour vos retours (je prends un peu de temps à répondre mais je reviens de temps en temps pour essayer de voir ce que je peux améliorer selon vos remarques).
Isally, oui, j'ai voulu que ce vers prenne un rythme différents. je pourrais le scinder en deux mais j'aime bien le fait qu'il ne soit pas comme les autres.
Nani, voici une proposition avec une fin différente.
Je suis déjà sous le charme
Vous n’avez plus rien à faire
Restez là, avec vos yeux, votre nez, votre bouche
Cet éclat minuscule dans votre prunelle gauche
Surtout, ne tentez rien
Au risque de vous décevoir
Vous n’êtes pour rien dans l’affaire
Il y a cinq ans
Dans le noir
Je vous ai vu
Soudain j’ai senti qu’une fleur m’agrandissait la poitrine
C’est tout
Ce soir
Je ne peux plus rien y faire
Vous me parlez et je vous parle
Vos deux yeux, votre nez, votre bouche
Vous me voyez et je vous vois
Sachez que
Vous n’avez jamais eu à faire
Le moindre geste pour me plaire
Le fait que vous soyez là
Et que je me trouve ici
Suffit
Qu'en pensez-vous ?
C'est un poème assez différent, mais je l'aime bien comme ça, je le trouve plus épuré.
Dommage juste de perdre la projection dans le futur qui introduisait la dimension du fantasme "nous pourrions, sans nous dire un mot de plus". Je ne sais pas s'il y a moyen de la réinsérer quelque part.
Je me permets une suggestion :
"Ce soir, je ne peux plus rien y faire" --> "Ce soir encore / Je ne peux rien y faire"
Le "encore" qui était dans la première version montrait bien la continuité, la fatalité de la chose. Avec "Je ne peux plus rien y faire" on a l'impression que l'impuissance est nouvelle.
je partais pour dire que je trouvais dommage qu'on n'ai pas l'idée de repartir dans cette nouvelle, et j'ai vu le commentaire de nani qui le dit dans d'autres mots.
Je le trouve aussi plus simple, mais l'enlèvement de cette idée de repartir lui donne une sensation d'inachevé selon moi. J'ignore si c'est vraiment à cause de cet enlèvement ou à cause de la structure.