Deux compagnons sur un champignon
Un Sylvain et une Fée refont notre monde
A l'ombre d'un Hêtre, demeure du Grand Faune
Le cricket du petit homme les accompagne d'une sérénade
Sa feuille de châtaignier racornie effleure ses ailes
Ses joues à elle égaient rosément la forêt automnale
La mélodie des rires s'amenuise
Les chuchotements s'essoufflent
Une brise de connivence les rassemble
Devant la pâle face de la nuit
Le Sylvain et la Fée tentent de refaire notre monde
Tranquillement sur leur champignon
Je ne connais ni leurs visages, ni leurs noms
Je les ai trouvés quand je me suis perdu
Tapis au sol, j'écoutais, fasciné
J'y suis toujours, pris racine
Si au détour d'un bois un buisson semble vous parler, ne prenez ni peur ni fuite.
Cela peut-être moi ou un autre citadin, suite à son retour à la terre.
Inspiré par une illustration de J.B. Monge « Amoureux »
Le 26/01/2013
Mickaël Landès
illustration visible sur son site
www.jbmonge.com ou
www.mickaelandes.wordpress.com
Contrairement à d'autres poèmes que j'ai pu lire de toi, celui-là me transcende davantage.
Le cricket du petit homme les accompagne d'une sérénade
Sa feuille de châtaignier racornie effleure ses ailes
Ses joues à elle égaient rosément la forêt automnale
Coup de coeur ^^
Tapis au sol, j'écoutais, fasciné
J'y suis toujours, pris racine
Moi j'aurais dit "prenant racine" pour le rythme et la grammaire ^^
Sans avoir été réellement transporté, je trouve ce texte amusant et plutôt léger, j'aime bien, et l'image et l'idée me plaisent
J'ai trouvé qu'il y avait peut-être quelques répétitions en trop dans la première strophe, mais c'est surtout la fin du poème, les deux derniers vers, qui m'ont un peu gêné : le premier est un peu long mais pourquoi pas, par contre dans le second "suite à son retour à la terre" sonne trop "coordination purement logique" je n'arrive pas à y mettre la dimension poétique derrière, du coup. J'aurais préféré "Cela peut être moi ou un autre citadin, de retour à la terre" ou quelque chose comme ça. Mais la première partie du dernier vers, je la trouve un peu trop longue aussi, sans voir comment tu pourrais la raccourcir.
Je ne connais ni leurs visages, ni leurs noms
Je les ai trouvés quand je me suis perdu
Tapis au sol, j'écoutais, fasciné
J'y suis toujours, ai pris racine
Si au détour d'un bois,
Un buisson semble vous parler,
Ne prenez ni peur ni fuite.
Cela peut-être moi ou un autre citadin,
De retour à la terre.
Ainsi?
Moui je préfère comme ça et couper les vers est une bonne idée, mais j'aurais plutôt dit :
"Si au détour d'un bois un buisson semble vous parler,
Ne prenez ni peur ni fuite,
Cela peut-être moi ou un autre citadin,
De retour à la terre."
Enlever la virgule (qui n'y était pas dans ton texte original d'ailleurs) après "au détour d'un bois " et ne pas découper ce vers rend mieux je trouve, et l'alternance vers long / vers court crée un rythme intéressant et plus proche de celui de ton texte d'origine, je trouve.
Est-ce que la virgule après "un autre citadin" est vraiment nécessaire, maintenant que tu reviens à la ligne ?
C'est marrant car ce que tu proposes c'est ce que j'avais tapé initialement. Et effectivement la virgule est superflue.
Je préfère la fin que tu proposes ensuite, et je rejoins Nani pour les alternances vers long/vers court que je préfère à de trop nombreuses coupures.
Pour le poème dans son ensemble, je n'ai commencé à entrer dedans qu'à l'avant-dernier paragraphe ou dernier si tu prends la version du haut. J'aime beaucoup cette image du citadin fasciné qui a pris racine. Mais par contre, la description qui précède me laisse malheureusement de marbre : je trouve ça trop explicitement mythique et "belle nature" (mais ce n'est que mon opinion).
Poème que j'ai lu dans la sélection de PE3 et bien aimé
je suis d'ailleurs heureuse qu'il se soit retrouver dans le recueil, avec son petit côté féerique