Le Temps des Rêves

Au loin tu regardes impuissant,
La douce nature en s'endormant,
La terre la grande mourante,
Les feuilles dorées et dansantes.


Les grand tilleuls en flamboyant,
Le manteau orangé ardent,
La terre la grande mourante,
Les anciennes branches chantantes.


Mon coeur serré en fondant,
mon coeur lent, doucement mourant,
La terre la grande mourante,
Moi même la belle mourante.

Très beau poème, j'aime beaucoup. Il me fait penser (de très loin) à un texte que j'ai écrit aujourd'hui.

J'imagine bien Sylvebarbe murmurer ton poème allongé au milieu d'une clairière de Fangorn.

Au loin tu regardes impuissant,
La douce nature en s'endormant,

Je n'ai pas compris à qui renvoie le s' ? Est ce que c'est le "en" qui est en trop ?

J'ai un peu de mal à cerner la dernière strophe. Elle me donne l'impression qu'il me manque quelque chose pour comprendre.

J'ai bien aimé, moi aussi ! C'est assez musical, et "la terre la grande mourante" est une belle formule, émouvante. Je n'ai pas trouvé les rimes trop lourdes même si ça fait beaucoup de sonorités en "ant", par contre si tu voulais faire des vers de huits pieds chaque fois, il y en a beaucoup qui nous obligent à prononcer de manière très moche (rien que pour le "refrain" il faudrait dire "la terreuh la grandeuh mourante", je ne trouve pas ça très joli). Du coup je l'ai lu au feeling pour le rythme et ça passait très bien.
Tu pourrais soit essayer de ne pas obliger à manger des "e" ou à en rajouter trop pour faire huit syllabes, soit carrément ne pas chercher à faire une longueur régulière et assumer les déséquilibres.
Et, comme toujours, j'y vais de mon petit commentaire sur la fin : je trouve dommage ce dernier vers. La ressemblance entre le personnage et la terre est amenée de manière très douce au début de la dernière strophe, alors je trouve ça dommage de finir avec des gros sabots en parlant de "moi-même" et en volant la vedette à la terre. J'enlèverai bien le dernier vers, mais ça casserait un peu la régularité de ton poème...

Merci pour ce texte !

PS : au fait, c'est voulu de ne pas mettre de majuscule à "terre" ? Je trouve ça bien, ça fait moins grandiloquent et on peut le lire aussi comme une terre agricole par exemple, mais si tu voulais parler de la planète tu aurais pu mettre une majuscule.

effectivement j'ai voulu faire 8 pied mes ses vrai qu'a le dire tout haut ça fait un peu zarbi il faudrait peut être que je les oublie mes 8^^

D'accord pour la remarque de Nani sur le dernier vers. Je ne pense pas que tu puisses le supprimer tout net parce que ça déséquilibrerait tout, peut-être trouver un parallèle plus discret ?

Sinon, j'ai vraiment aimé ton texte : il a un côté incantatoire qui prend aux tripes et le refrain est vraiment marquant. Merci de l'avoir partagé !

Je te reproposerai bien de le reprendre en t'affranchissant de tout système numérique, deviens libre!

merci pour vos conseil^^

merci pour vos conseil^^

Très joli texte sur un sujet qui n'est pas si facile à traiter.
le fait de s'affranchir de tout système numérique peut en effet être intéressant avant que celui-ci ne te mange !

Je suis d'accord avec Kite et MKl. J'aime la poésie libre, j'ai du mal à me conformer à un système métrique. Cela dit, je ne pense pas que cela entrave la poésie. A bon escient, je pense qu'il peut la libérer. Si l'auteur sait se contraindre correctement, il peut faire de "l'entrave" un atout. Pour ce texte par exemple, je n'y avais même pas fait attention.

Au tout début, je comptais absolument tout. Puis avec le temps j'ai découvert que l'on avait parfois un rythme naturel qui s'installait. Je n'ai rien contre la mesure, mais parfois cela peut permettre de déguster plus de saveur lorsque le coeur parle à la place de la raison.