Le Temps des Rêves

Songes

Quel est l'oiseau dont le chant retentit
Et quel est ce ruisseau qui chuchote sans bruit
Malade et affaibli, sans trouver le repos ?
Quelle autre créature, chantonnant comme lui
Aux refuges d'enfant peine à trouver sommeil ?

Les rêves derrière la porte attendent leur histoire
Et le ventre serré, s'observent dans le noir
Quand les trois coups succèdent aux charmes illusoires
D'une demi-torpeur qu'exhibe la mémoire.

Alors sans s'agiter, l'un passe le pallier
Nu, il s'avance, en toute intimité
Et le feu sur le livre fait jouer ses reflets.

La nuit semble sourire, à la fois grimacer
Le rêve a son empire en toute humilité
La porte se referme, sur un soupir
Les songes évincés se résignent à mourir
Et les paupières s'éclairent, et la lumière fuit
Et le ruisseau s'éveille, et la source tarit.

J'aime beaucoup l'univers retranscrit. J'ai l'impression d'avoir vécu cela quand je faisais du théâtre, juste avant d'entrer sur scène. Le rythme, les mots, tout me va.

Non, ce n'est pas une erreur, j'ai bel et bien tant de retard!

Je ne mettrais pas de ponctuation à la fin du premier vers. mais j'en mettrais une au premier de la seconde strophe.
les trois coup coups, c'est voulu? car ton vers est déjà long par rapport aux autres

je retravaillerais la ponctuation mais j'aime les images que ça évoque.

Héhé, c'est chouette de faire remonter des messages ^^
J'aime beaucoup ce poème. Je crois que te l'avais déjà dit.

J'ai une petite question : au niveau du rythme, c'est voulu que de temps à autre il manque un pied ? Ou bien il y a une manière spécifique de dire qui m'a échappée ?
(ex : Nu, il s'avance, en toute intimité)

Isally, tu as raison, je trouve ça mieux sans le premier point d'interrogation (je m'étais déjà fait la réflexion, d'ailleurs, je crois...). Quant aux pieds qui manquent, je n'ai simplement pas réfléchi au rythme quand j'ai écrit ce poème, alors il y a des fois ou ce n'est pas un alexandrin qui est sorti...

Tout est magnifique dans ce poème, j'ai juste à l'apprécier !
"... coup coups..." me surprend un peu, pas vraiment nécessaire, mais bon !
Quant aux derniers vers, avec cette longueur de "et", comme si ça ne devait jamais s'arrêter, je trouve ça super !!!

Merci pour ce commentaire ! Et pour cette splendide coquille-jeu-de-mot absolument pas volontaire : "les trois coup coups succèdent aux charmes illusoires", que je vais malheureusement devoir supprimer^^.