Songes
Quel est l'oiseau dont le chant retentit
Et quel est ce ruisseau qui chuchote sans bruit
Malade et affaibli, sans trouver le repos ?
Quelle autre créature, chantonnant comme lui
Aux refuges d'enfant peine à trouver sommeil ?
Les rêves derrière la porte attendent leur histoire
Et le ventre serré, s'observent dans le noir
Quand les trois coups succèdent aux charmes illusoires
D'une demi-torpeur qu'exhibe la mémoire.
Alors sans s'agiter, l'un passe le pallier
Nu, il s'avance, en toute intimité
Et le feu sur le livre fait jouer ses reflets.
La nuit semble sourire, à la fois grimacer
Le rêve a son empire en toute humilité
La porte se referme, sur un soupir
Les songes évincés se résignent à mourir
Et les paupières s'éclairent, et la lumière fuit
Et le ruisseau s'éveille, et la source tarit.
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(il date, mais je viens de m'apercevoir que je ne l'avais jamais posté ici. Je croyais, pourtant...)
