Petite chanson pour un enterrement...
Le titre a éveillé ma curiosité et quelle surprise ! C'est une superbe chanson, une très bonne répartie. Ta vision de Dieu est exemplaire (:
J'ai vraiment apprécié ces trois strophes:
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Derrière les murs de pierre, y'avait des écureuils
De quoi jouer tout le jour au milieu des tombeaux
On pouvait jouer au loup et à pierre-feuilles-ciseaux
Mais les adultes inventent chaque jour des deuils
Un cercueil, des yeux rouges, des paroles qui sonnent faux
Ils croyaient dur comme fer que Dieu les aimeraient
S'ils pleuraient assez pour ce bon vieux sac d'os
Que quelques jours plus tôt, on appelait pépé
On l'aimait bien pépé, il racontait des blagues
On allait à la pêche, on faisait des cabanes
Et puis il a perdu ses idées dans le vague
C'est la vie, c'est comme ça, même les grands-pères se fanent
Ainsi que les trois dernières strophes. Ce qu'exprime ton poème est vraiment juste. Les adultes sont crispés dans leurs protocoles religieux et oublient bien souvent au fond ce qu'implique réellement le fait de croire en Dieu.
De retour sur terre
J'ai eu du mal à entrer dans l'univers de ce poème. Mais à partir de "A présent la ville va nous absorber", on sent une rupture et là j'ai beaucoup aimé. Peut être parce que je me suis vu dans ce passage. Surtout dans cette phrase:
"Se fondre doucement dans un nouveau décor sans rien perdre de soi, sans se diluer dans ce que l'on n'est pas et qu'il faudrait qu'on soit."
(J'arrive Paris !)
Encore une fois, tu as une bonne répartie. Sans t'étaler sur les détails, on sait de quoi tu parles. C'est du vécu.
Partir
J'aime beaucoup ce qu'évoque ce poème. C'est une belle image, un sentiment apaisant et déchirant. Mais je trouve que le "Comme" est de trop. Sans les deux "Comme", le poème est plus touchant je trouve car plus directe.
A la lumière de ton ombre
Certains mots reviennent dans tes écris (là c'est "automne" que j'ai remarqué). J'aime bien le principe de réutiliser certains mots ou expression. Au fur et à mesure de la lecture, on fait le lien, on saisit mieux l'univers de l'auteur.
Je suis resté un peu braqué sur le titre, du coup j'ai un peu de mal à entrer dans le texte.
Les images sont très belles et il est très bien écris mais j'avoue me sentir à distance du texte. Il a l'air très personnel.
En lisant, j'ai le sentiment que tu sais très bien de quoi tu parles mais que tu gardes comme un "secret d'auteur". D'un autre côté ça renforce la dimension mystique.
A la première lecture un vers m'a un peu gêné : "Mais en ombre chinoise c'est la vie qui s'y terre". Mais par la suite, je me suis dit que c'était vraiment bien trouvé.
Dis moi
"Quelle musique habite les yeux de ceux qui rêvent ?" Ce vers me plait beaucoup.
Ce sont de belles images mais la fin du troisième vers casse un peu le rythme à mon gout: "quel âge aurons-nous demain". Je ne sais pas si c'est le changement de temps ou le "demain" qui me gêne (c'est un peu la même chose, l'un entraîne l'autre).
Après je vois aussi qu'il y a une gradation dans les temps. Passé au premier vers, puis le présent et le futur qui s’enchaînent dans le second, retour au présent et dans le dernier vers tu évoques le futur. Alors j'imagine que, consciemment ou inconsciemment c'est bel et bien l'effet voulu. Quand on constate cet aspect, ça devient plus symbolique, le rythme ne me gêne plus tant que ça.
Je m'arrête à là pour ce soir.
En tout cas c'est une belle plume que tu as (: Très fine et appliquée.
Il y a toujours une ou deux choses que l'on peut relever à la lecture d'un texte (même en lisant Baudelaire qui est un poète que j'aime beaucoup, parfois, je bute sur certaines choses) et c'est sans doute ça qui en fait le charme.
Tes poèmes n'en font pas trop mais ne sont pas timides pour autant et c'est très bien (:
( je continue ma lecture demain )