Le Temps des Rêves

Silence


Dans ce petit coin du monde, loin là haut,
L'air ne ment pas, et on oublie de cacher qu'on est libre,
On respire le soleil à pleins poumons, à travers la brume,
Où que se pose mon regard, elle lie la glaise aux nuages, l'aigle au rossignol,
Les femmes, les hommes, les pierres, les serpents, et la lune.
Tes yeux seuls percent le paysage.
Bleus comme le fjord.
J'espère que tu viennes à ma rencontre,
Et que l'on s’engouffre joyeusement entre les sapins,
Sur les flancs des Montagnes du Nord,
Où respirent le mystère, et les cœurs de nos cœurs.

Tu sais pourquoi j'ai arrêté de parler.
Pour que tu n'entendes pas moins que ce que j'aimerais te dire.

En attendant, je grandis toujours
Dans les milliers de sens du terme,
En attendant, je grandis toujours
Et je sais bien que tu n'es plus,

Pourtant tu me rends la vie chaque fois que je m'égare.

Plus c'est rare, plus c'est précieux ! En tout cas ça fait plaisir de pouvoir replonger dans cet univers, ça me manquait !

Cette résolution est étrange, mais elle te va bien je trouve et ça fait drôlement plaisir de te lire !

J'ai adoré le début et, plus exceptionnel, j'ai vraiment bien aimé aussi la fin de ce poème. Petite suggestion : enlever le "à" devant "chaque" dans le dernier vers ?
La partie qui m'a le moins plu c'est la fin de la première strophe, mais je pense que c'est plus la formulation que le fond qui fait que ce passage me parait plus faible que le reste. Ces deux vers surtout :

"J'espère que tu viennes à ma rencontre,
Et que l'on s’engouffre joyeusement entre les sapins,"

A mon avis il méritent une reformulation (totale ?), quelque chose de plus fluide, en enlevant notamment le "j'espère que + subjonctif" qui alourdit pas mal je trouve, et je me serais plutôt bien passé du "joyeusement" dans le deuxième, ça me rajoute une impression de superficiel/redite alors que dans l'ambiance j'aurais d'instinct teinté ce vers d'une joie plus profonde et plus subtile que ce que m'évoque un "joyeusement". Par contre en le supprimant simplement, niveau rythme ça le fait pas trop, et je ne vois pas vraiment quoi mettre à la place de "j'espère que" (je voudrais que ?). D'où ma conclusion : merci pour ce poème, s'il y a en endroit à retravailler pour moi c'est ici mais il est déjà très beau comme ça.

J'aurais jamais cru me retrouver dans un de tes poème, le sentir totalement vivre dans ma poitrine comme si ce pouvaient être mes propres mots...

... en mode végétal et animal ^^

J'adore, Lune... (Pas de critique constructive, à part je suis d'accord pour le subjonctif.)
Un souffle autonome, sans rien à changer (pour moi) parce que ce serait comme vouloir réécrire des paroles qu'on a déjà dites... (Oui, je sais, pas très clair...)

Ton commentaire Zinzo est une poésie à lui seul ^^

Lune,

Cela faisait longtemps que je n'avais pas revu les fjords, et tu m'as fait voyager le temps d'un texte. Ca m'a profondément touchée.

Coup de coeur pour : "et on oublie de cacher qu'on est libre".

Merci !

Merci pour vos beaux commentaires qui me donnent envie de ne pas attendre le 24 décembre prochain ! Je réfléchissais aux remarques de Nani que je trouve pertinentes lorsque j'ai lu le "vouloir réécrire des paroles qu'on a déjà dites" de Zinzo, et me voilà encore plus indécise !

Si tu veux pouvoir trancher, j'approuve Nani.

(J'avoue avoir tendance à l'approuver aussi... C'est en cours de méditation)

Tu approuves "je ne vois pas vraiment quoi mettre à la place de "j'espère que"" ? :p

Oui. Il faut que l'on trouve quelque chose de plus léger

Ce texte a le don de me perdre. J'y perçois plusieurs histoires, sensations et sentiments, le tout entremêlé sans vraiment savoir à quoi correspond tel ou tel truc. Donc j'aime.

ce n'est pas un poème par an que tu devrais faire, mais au moins un par mois

J'approuve !

Merci mes amis

Je réfléchissais au "joyeusement" .... "en riant" ?

Concernant le subjonctif, je n'arrive pas à trouver une autre formulation qui exprime à ce point ma pensée ...