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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 05/05/2011 22:11:56

(post de naniquolas)

exercice oulipien (je vous préviens, c'est pas facile, il faut se creuser un peu la tête) : la BOULE DE NEIGE !!

Explication : c'est un poème dont le premier vers est un mot à une lettre, le second un mot à deux lettres, le troisième un mot à trois lettres, etc.


(post de naniquolas)

Afin de rendre l'exercice un peu plus libre, un peu, des variantes existent : -possibilité d'une boule de neige croissante/décroissante ou l'inverse ; on compte en nombre de caractères et pas en nombre de lettres et on a le droit de mettre plusieurs mots dans un seul vers, ou encore on peut commencer à deux lettres (ou finir à deux) au lieu d'une seule. Les possibilités sont plus variées.

Ô
ma
mie,
vous
aimez,
encore
presque
chagrine,
cependant
divinement
familière.
Précieux
miracle,
élixir,
votre
main
est
là.

(post de eraneon)

je continue à ne voir dans ce genre d'exercices un travail de formes sans souci du fond... C'est pénible parce que j'aimerais bien qu'on me défende le contraire...

(post de Wensaïlie)

Eh bien peut-être qu'ici on se soucie de la forme, ailleurs du fond, et que quand le moment viendra on se jouera de la forme pour donner un fond de l'épaisseur...

(post de naniquolas)

Je vais donc tenter de te défendre le contraire, Era :

Selon moi, l'intérêt de ce genre d'exercice n'est pas tellement la performance de la forme, ni même le travail qu'on a du fournir pour l'écrire. Les exercices d'écritures, qu'ils soient oulipiens ou pas, sont intéressants parce qu'en nous contraignant dans la forme ils nous obligent à dire les choses autrement que ce qu'on les a pensées d'abord, et on va donc vers des pensées, des sentiments, des ambiances qu'on aurait jamais eu l'idée de créer autrement, et donc qu'on aurait été incapables de créer. En nous contraignant dans une forme inhabituelle notre mode de pensée se trouve lui aussi changé, et on crée des nuances surprenantes et souvent insoupçonnées.
Au final, une fois qu'un exercice est fait, quand on le lit il ne faut plus s'occuper de la forme, mais seulement de voir comment le fond a été modifié, comment il a été enrichi par la réflexion qu'a entrainé la contrainte. Donc dans un exercice d'écriture comme à peu près partout en écriture, la forme n'est qu'un outil pour arriver au fond. seulement puisque l'outil est inhabituel et qu'on a pas l'habitude de l'utiliser, l'oeuvre sera différente de ce qu'on aurait pu faire avec nos outils habituels, et c'est justement ça l'objectif.


(post de Wensaïlie)

Je pense que l'intérêt de l'exercice est en effet de savoir exprimer ses idées face aux contraintes apposées, ce qui impose une recherche de vocabulaire et de tournure de phrase qui permet ensuite plus de liberté lorsqu'on s'attaque à un texte tout bête...