Le Temps des Rêves

Bonjour, j'ignore où placer ce topic! Et voilà, je suis en train de tenter d'écrire dehors dans mon mini-cahier et je me rends compte que le 22 avril, j'avais commencé à écrire un poème Sur le rivage, mais voilà que je ne me ressens pas dans l'ambiance que j'avais commencé à lui donner! surtout que j'ai écrit d'autres poèmes entre temps. Mais, je me souviens très bien de la thématique que je voulais lui donner. ALors, je me demande, vous arrive-t-il de retrouver certaines ébauches et griffonages de vos écrits? Et vous souvenez-vous de ce que vous vouliez dire - surtout lorsqu'il s'agit de poésie-? Et comment faites-vous pour tenter de vous remettre dans l'ambiance désirée? Je suis tout simplement curieuse de savoir vos réactions, vos motivations et vos questionnements dans des moments comme ceux-là

Pour les curieux

Intéressante question que tu nous poses là.
Personnellement, il m'arrive rarement de retrouver des ébauches car j'écris sur ordinateur (adieu bouts de papiers et brouillons palpitants...). Cependant, il m'arrive d'avoir des poèmes qui "avortent" mais que je sauvegarde dans un coin "au cas où".
Je peux essayer de retranscrire ce que j'avais envie de retranscrire à l'origine mais c'est bien souvent peine perdue. Pour moi, un poème, c'est une question d'ambiance, d'état d'esprit, de "moment".
Alors j'ai appris à accepter que je n'arrivais pas forcément toujours à faire ce que je voulais (sauf à en perdre l'essence et la vérité mais du coup... c'est complètement vain).
Mais toujours est-il que ces poèmes morts-nés peuvent être une base pour écrire autre chose. Pour aborder un sujet différent, parallèle. Pour le prolonger, le prendre sous un autre angle.
Et c'est ainsi que certains bouts de poèmes inachevés se transforment en déclencheur d'un poème tout à fait différent.

Oui, c'est vrai, l'ambiance et l'émotion se ressentent surtout sur le moment! Et même lorsqu'une idée nous vient et qu'on ne l'écrit pas de suite, même le lendemain, on prend d'autres directions (mon dérapages en est un exemple)! Et parfois c'est mieux, parfois on regrette de ne pas pouvoir enregistrer nos pensées!

Y'a que poulix qui a commenté 3 mois plus tard?

(Dé-so-lé, shame on me, je passe mais pas le temps de m'arrêter =="

Ma chère Isa, on a tous des milliers de sujets en retard et moi je mets la priorité au rayon texte. Mais comme certain ont pu le remarquer je suis libérée d'un poids depuis peu et mets ma vie à jour, donc tu auras peut-être d'autres réponses ^^ (mais le rayon philo sur ce forum marche avec une inertie temporelle trois fois supérieure aux autres sujets, parce qu'il demande énormément de temps ^^)

(quant à moi je n'arrête pas de le remttre en non lu == ; ne désespère pas...)

[quote=](quant à moi je n'arrête pas de le remttre en non lu == ; ne désespère pas...)[/quote]
Que vive cette fonction

(et Lune cliqua sur non lu, avec espoir)

Pour ma part il m'arrive souvent de retrouver des "ébauches" dans mes cahiers, mais en général ce sont des poèmes que j'avais terminé et qui ne m'ont pas assez plu pour les retravailler. Il ne m'arrive que très rarement de laisser un texte inachevé donc je n'ai pas souvent à trouver de "suite" à un texte commencé.

Mais je reprends souvent ces textes que je n'avais pas aimé en procédant ainsi : je le relis, et un ou deux vers attirent mon attention. J'essaye de me rappeler ce que je voulais faire ressentir, mais au lieu de faire une deuxième tentative pour exprimer la même chose, je me concentre sur un seul aspect du précédent poème ou bien je pars juste avec cet embryon de poème et l'atmosphère que j'avais commencé à créer, et puis je me lance, en m'inspirant de, ou en reprenant ces un ou deux vers qui sortaient du lot.
En général j'obtiens quelque chose de pas mal mais radicalement différent du poème de départ. Je me sers plus de mes ébauches comme tremplin que comme modèle. En fait , j'ai plutôt horreur de laisser un poème en suspens, il faut que ça sorte d'une traite. Sinon je sais très bien que je n'arriverai pas à retrouver l'état émotionnel dans lequel j'étais et, donc que je n'arriverai pas à faire une suite cohérente au poème. Du coup je n'essaye même pas de rattraper le coup, quand cela m'arrive.

Oui, j'avoue que pour les poèmes, ça doit plutôt sortir d'une traite (ou qu'on réécoute la chanson qui nous a mis dans cet état)
Mais bon, je parle aussi de tous les autres types de textes
Et j'avoue que ça pourrait être intéressant de relire ces vieux brouillons et voir s'il y a des choses qui nous plaisaient dedans et qui pourraient nous servir de tremplin pour de futurs écrits. Merci pour ta pierre à l'édifice

Me voilà avec ma réponse !!!
Petite je laissais des débuts de roman à droite à gauche et aujourd'hui impossible de les retrouver, autant dire que c'est à mon plus grand désarrois. Donc en grandissant j'ai pris de bonne résolution : ne jamais JAMAIS jamais laisser tomber un texte !
Si par le plus grand malheur il est inachevé et qu'on doit le laisser tel quel pour une raison X ou Y (l'heure d'aller manger, puis on l'oubli, on doit faire ses devoirs...) il faut le ranger dans le "cahier à idée". Mais moi je sais que j'aurais jamais le temps de continuer un texte s'il n'est pas fini sur le moment, sauf s'il s'agit du roman que j'ai en cours. Alors j'ai des classeurs pour trier tous les poèmes qui me passent par la tête même nuls, idem pour les nouvelles (j'écris vite fait une page pour avoir la trame plus l'ambiance) et les romans (je note uniquement le schéma narratif) autrement dit je m'auto-contraint à ne pas laisser de textes en suspend et lorsque trop d'idées se bousculent je les ranges calmement et clairement les unes à côtés des autres afin de pouvoir les retrouver le jour où ô miracle j'aurais du temps.
Pour les poèmes que j'aime pas, je fais souvent la technique de Nani : quand je les relis, une phrase m'interpelle, et j'écris de nouveaux poèmes sur le sujet (en général je dois écrire deux ou trois poèmes pour trouver les mots exactes de ce que je souhaite exprimer).

Digne réponse d'écrivain Je fais pareil à ma maigre échelle de production. Et de temps en temps, il est vrai, on retombe sur une vieille phrase qui est le départ à quelque chose de neuf ! Et je trouve que même si ce n'est pas toujours "regardable", un poème écrit sur le moment est un bon moyen de se remettre dans l’ambiance de lorsqu'on l'a écrit, comme une photo souvenir en mots.

Je crois qu'il y a une règle d'or essentielle : rien n'est vain quand il s'agit de mots. J'ai commencé à écrire très jeune, et j'ai toujours tout conservé. Avec les années, je me suis amusée à retrouver des textes, des phrases, des poèmes, toutes ces petites choses qui grouillent un peu partout quand on aime écrire... Cette recherche a été pour moi bénéfique puisque ça m'a permis d'être publiée quelques années après... Actuellement, je m'amuse à découper des poèmes ou des textes, phrase par phrase, et j'en fais des cadavres exquis, et, franchement, c'est génial. C'est dingue de voir que notre imagination se transforme en imaginations , et qu'un texte à un univers peut en créer dix, vingt, voire cent. Ca fait comme un schéma bulle... mais je préfère me dire qu'en fait, je voyage... A travers mes mots, à travers des univers parallèles... Ca me plaît. La plus belle richesse est de garder de coeur et d'esprit tous les mots que l'on jette, puisqu'ils sont tous, à mon avis, un trésor... ou un bout de trésor. Maintenant, il faut avoir de la place pour stocker les cahiers que l'on noie d'encre

Imaginations, univers parallèles, voyage ! (voilà des mots qui me parlent) oui oui et re oui tout est approuvé ! l'important évidemment c'est ça !