UnAutreLapin
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Citer - 18/04/2012 21:23:30
Ô Père, pardonne leur : ils ne savent pas ce qu’ils ont fait
Ils t’ont tant aimé, savouré tes méfaits !
Avant de te rejeter, ils t’ont déclaré roi !
Comme moi, tout comme moi, je crois...
Libre arbitre, accorde leur ta paix
Celle giclant de la violence, du sang épais
Celle d’une éclaircie déchirant les orages
La paix terrestre et franche du paradis sauvage.
Malgré toutes tes douleurs
Ton aile déchiquetée pour un idéal qui était le leur
Tu resplendis toujours, ange de lumière
Je t’admire tu sais, toi, mon Père…
Comme pour toi, mes plumes furent arrachées
Muet de terreur, angelot au corps mâché.
Me laissant nu, dos en charogne
Terreau de haine, regard d’ivrogne
Je t’ai vu t’élancer du plus haut des cieux
Etoile filante annonçant l’odieux
Aveuglant de haine et de stupeur. Un choc.
…
Et puis l’oubli
Ô Père… J’ai peur encore des fois
Les hommes sont des chiens affamés, aux abois
Et moi un ange brisé
Qui ait seulement survécut à la chute. Epuisé…
J’ai pansé quelques siècles mes plaies suppurantes.
Ma ramure si belle, autrefois rutilante
S’est couverte à moitié d’une membrane d’acier.
Me voici Homme, une aile blanche, l’autre émaciée
Ô Père, Lucifel…
L’angoisse de te revoir est bien réelle
Elle t’a rendu bien plus sombre, ta liberté
Qu’un diable tel que moi ne peut le supporter
Ton ventre lacéré engendre la vermine
Ta bouche assoiffée est devenue famine
Et tes yeux lumineux reflètent le néant
Tu as gouté la vie et es revenu
…
Vide
Fils de Dieu, toi mon Père
Qui règne désormais sur l’enfer
Accepte que je sois libre de vivre ici bas
Loin de tes concepts, bien moins libre que toi.
Accepte que je sois désormais ton phare
Tous mes doutes changés en une flamme barbare
Force, faiblesse, cœur et chair
Enfermé dans un corps. Mutilé mais homme fier
Toi Ange du néant, se nourrissant des doutes
Accepte malgré ça que je te dise bonne route
Moi, plus grand qu’un Homme, une aile blanche dans le dos
Je t’aime et te maudis. Et te dis A bientôt
(… en enfer, nous nous reverrons)
Ils t’ont tant aimé, savouré tes méfaits !
Avant de te rejeter, ils t’ont déclaré roi !
Comme moi, tout comme moi, je crois...
Libre arbitre, accorde leur ta paix
Celle giclant de la violence, du sang épais
Celle d’une éclaircie déchirant les orages
La paix terrestre et franche du paradis sauvage.
Malgré toutes tes douleurs
Ton aile déchiquetée pour un idéal qui était le leur
Tu resplendis toujours, ange de lumière
Je t’admire tu sais, toi, mon Père…
Comme pour toi, mes plumes furent arrachées
Muet de terreur, angelot au corps mâché.
Me laissant nu, dos en charogne
Terreau de haine, regard d’ivrogne
Je t’ai vu t’élancer du plus haut des cieux
Etoile filante annonçant l’odieux
Aveuglant de haine et de stupeur. Un choc.
…
Et puis l’oubli
Ô Père… J’ai peur encore des fois
Les hommes sont des chiens affamés, aux abois
Et moi un ange brisé
Qui ait seulement survécut à la chute. Epuisé…
J’ai pansé quelques siècles mes plaies suppurantes.
Ma ramure si belle, autrefois rutilante
S’est couverte à moitié d’une membrane d’acier.
Me voici Homme, une aile blanche, l’autre émaciée
Ô Père, Lucifel…
L’angoisse de te revoir est bien réelle
Elle t’a rendu bien plus sombre, ta liberté
Qu’un diable tel que moi ne peut le supporter
Ton ventre lacéré engendre la vermine
Ta bouche assoiffée est devenue famine
Et tes yeux lumineux reflètent le néant
Tu as gouté la vie et es revenu
…
Vide
Fils de Dieu, toi mon Père
Qui règne désormais sur l’enfer
Accepte que je sois libre de vivre ici bas
Loin de tes concepts, bien moins libre que toi.
Accepte que je sois désormais ton phare
Tous mes doutes changés en une flamme barbare
Force, faiblesse, cœur et chair
Enfermé dans un corps. Mutilé mais homme fier
Toi Ange du néant, se nourrissant des doutes
Accepte malgré ça que je te dise bonne route
Moi, plus grand qu’un Homme, une aile blanche dans le dos
Je t’aime et te maudis. Et te dis A bientôt
(… en enfer, nous nous reverrons)
