C'est sombre, répugnant par endroits, sublime par d'autres... Je pense que j'ai aimé par touches, comme un tableau dont on n'ose pas regarder certains angles laissés dans l'ombre. Comme d'habitude, j'apprécie la mélopée que forme ton texte. Certaines rimes m'ont semblé un peu faciles (comme regard/égard), d'autres, notamment internes, un peu pesantes (ex : "Les masques sont tombés... Les démons ressurgissent du passé" Déjà que ton vers est très long par rapport à ce qui précède, tu pourrais essayé de l'alléger un peu en mettant un "e" muet au milieu ?) mais dans l'ensemble, elles ne m'ont pas gênée et sont très incantatoires.
Après, au niveau du rythme, j'ai généralement du mal avec tes fins de strophe, que je trouve toujours trop longues. Exemples :
Pour tous ces pauvres pervers assujettis
Ce couple destiné entame une nonchalante dance
En laissant de côté les bassesses de ces fruits pourris
Le premier est très dur à prononcer, selon moi. Pour le second, je bloque sur "nonchalante danse" (d'ailleurs, coquille : danse et non dance), trop de "ce"/"che"/"an" et des dentales qui limitent la fluidité. Enfin, le troisième est juste un peu long. Pourquoi simplement ne pas enlever le "en" ?
Coups de coeur pour :
"Ombres chinoises sur fond de jade" et "Une protubérance croise son regard"
Pourtant ça commençait magnifiquement bien... bon mais après c'est chacun ses goûts
En tout cas je trouve que le poème coule tout seul, et c'est une "belle" histoire, ça m'a fait un peu penser au Borgias et aux bals masqués de Venise... allez savoir pourquoi.
Deux mots sur lesquels j'ai buté: "vaquer" et "protubérance"