Le Temps des Rêves

Une petite fée triste, les joues peintes de noir passait par là, quand elle aperçu cette immense montagne et le soleil couchant venait juste de basculer, ne laissant qu'un faible halo. Il pleuvait sur la campagne et ses champs de tournesol qui baissaient la tête qu'on aurait pris plaisir à décapiter, à manger, à faire cuire, et à partager sa folie comme les oiseaux partagent le ciel, il attendait son heure, pour enfin être détachée de ses chaînes, elle implorait la vie de laisser s'enfuir son âme de cette prison de lamentation et d'agonie et elle fut exaucée patiemment, l'oreille tendue, guettant le "plouf" caractéristique qui lui indiquerait la profondeur du puits. Or, quand il pleut, c'est impensable de se promener à la mare aux canards dans laquelle il allait jeter des bouts de pain quand il était si pauvre qu'il ne pouvait pas se permettre de faire les courses au supermarché du coin, là où chaque jour il venait acheter sa réserve de carambar au caramel au beurre salé. Cependant, qui aurait pu deviner que la praline possédait des valeurs gustatives largement supérieures à ce tas informe de vers gluants. Comme des spaghettis roses qui rentrent dans ton nez pour y former par conglomérat ta cervelle aux pensées secrètes, car quiconque les aurait lues serait devenu fou, et pleurerait en riant des cordes de pluie qui s'abattaient sur son parapluie noir comme un vol de chauve souris et la neige légère vient brûler ton visage. Alors, un peu inquiet malgré tout, tu pars me rejoindre, là où tu m'avais serré dans tes bras qui se tendent et je m'y jette. Sécurité. Confiance. Je suis si seulement les hommes n'avaient pas inventé les mots d'amour qui lui nouaient les tripes et ravivaient son cœur de pierre qui ne pesait pourtant pas bien lourd. Et c'est tranquillement que je remonte l'escalier, laissant le vent jouer dans une flaque de boue dans laquelle ils ne pouvaient se débarrasser... collant trop à leur peau rose et lisse, comme celle d'un bébé. Douce aussi. Mais toi, un peu égaré, tu ne pourras jamais t'arrêter si tu commences aujourd’hui la pluie coulait sur la fenêtre autant que mes larmes sur ma joue, et mon coeur tremblait de tant de tristesse de devoir partir sans emporter ce qui lui tenait le plus à cœur le destin du pays, le sien propre, comment le savoir ? Il eut un rire nerveux et passa une main distraite dans ses cheveux d'un noir de jais, flottaient dans le vent que les vagues poussait vers son visage où s'esquissa une larme pleine de rimmel, de fond de teint et de sentiments. Une fois j'ai rencontré un ours blanc et il m'a parlé dans une langue à laquelle je n'ai rien compris que tout autour d'eux venait de disparaître dans un bruissement d'ailes discret. Il se tourna vers l'horizon fermé par une sombre forêt... on se croyait être dans une bulle de laquelle jamais on ne pourrait s’échapper comme un vol de zoiseaux quand le chasseur fait feu sur le monstre en pâte d'amande qui s'effondre en poussant des cris de nougatine. A croire qu’il en était complètement retourné ! L'horizon se mélangeait au sol et le ciel devenait les murs de sa chambre qui lui tenait compagnie depuis tant d'années, qui renfermait tant de souvenirs, mais ce n'était déjà plus la sienne et elle allait devoir le regarder partir un jouuuur sans retouuuur... Non, il était idiot ! Comment cette chanson idiote pouvait lui trotter dans la tête dans un moment pareil ? Il se retourna en soupirant vers son avenir se balançant comme de la soupe d'or dans une casserole en os. A table ! Il faut dire qu'il aurait mieux fait de débrancher sa perfusion, et laisser les médicaments l’intoxiquer à l'oxyde de carbone en plein cours de physique chimie, un accident est si vite arrivé… à la morgue, il sentit sur la froideur de sa peau morte une caresse, si douce, qu'elle aurait pu le ramener à la vie dont il était certain qu'elle ne finirait jamais. Il la regarda timide, un peu de sang sur ses habits, il y en avait aussi sur ses mains, et sur ses joues d'ordinaire si pâles, mais dans lesquelles venaient jouer de nouvelles couleurs vives, violettes et rouges, restes des stigmates qu'elle avait reçues cette nuit... à force de jouer les catins sur les trottoirs se couvraient de givre et les nez d'écharpes de laine tricotées. Comment ne pas mourir ?