Le Temps des Rêves

Au mois de mai, la lueur tamisée des soirs d'Octobre en juillet.
L'ocre du parquet et le rouge des murs tout de femmes tapissés. De leur passion. Ils sont quatre bonshommes.
Mousquetaires de justice, dans un troquet de Paris que la rue oublie à force de constater leur noblesse. La lumière passe par la fenêtre pour que la poussière viennent s'y déposer au travers de chaises dont le cul a été renversé sur les tables ; les heureux malotrus !
Une bière sur le bar n'a pas finie d'être bue. Une femme dont les seins s'échappent du corset lance un clin d'oeil depuis son cadre. Personne ne la regarde.
Depuis le début c'est la même!
Deux barbus, l'un imposant l'autre maigrichon... un peu grincheux aussi. Il n'aime pas que l'on parle du président à table. L'autre barbu s'en tape le coquillard et le fait savoir.
Deux hommes bien peignés : l'un en costume, l'autre en T-shirt. De toute façon, le président n'aime pas les pauvres ; alors pourquoi en parler ?
L'idiotie des comportements arrive au conscience. Le comité part dans un rire gouailleur. Un président pour les pauvres ! Ah les malheureux! Ah les naïfs! Presque ridicules.
Les femmes peintes accompagnent les rires de gloussements inaudibles et sourds. Les portraits sourient mais ne rient pas. Elles savent de ces bonshommes qu'ils pourraient être leurs fils, leurs amants. Les plus respectables. Ils ne traînent pas leur bataves jusqu'ici pour les mater nues mais pour parler des pauvres et du président qui ne les aide pas. Étaler sans rougir la révolte de leur vie.
Les riches sont plus rentables pour les urnes !
Les Urnes, c'est en mai. Les femmes se courtisent en juillet, et le coeur de la révolte se livre en Octobre.
Paris.
Deux barbus et deux biens peignés, quatre bonshommes dans un troquet et des femmes en portrait qui si elles existaient les auraient aimés.

http://brumepin.blogspot.com/

J'ai du mal, je dois avouer : j'ai du mal...
D'abord, je pense que tu devrais aérer un peu ce texte. Il est trop compact : laisse-le respirer, ouvre les fenêtres !
Ensuite, parce que, quand tu m'as décrit la scène, elle était plus belle que lorsque j'ai lu le texte. Là, à la lecture, je n'arrive pas à rentrer dans la scène. C'est opaque. Les mots font comme une barrière et je ne saurais te dire exactement pourquoi. Sûrement le rythme (comme souvent avec mon cerveau). Je ne visualise pas très bien, je ne vois pas trop ce que tu veux décrire. Non, vraiment, je ne suis pas convaincue.


Sinon, quelques coups de coeur et de gueule en vrac.


J'adore cette phrase. Peut-être juste parce qu'elle a le mérite d'être d'une simplicité pure tout en changeant d'angle d'attaque par rapport à ce qu'on dit d'ordinaire.


Celle-ci, par contre... je n'en vois pas l'intérêt.

--> aux consciences ?
--> les sonorités sont justes parfaites

Pour finir, j'aime beaucoup l'ambiguïté entre les femmes et les tableaux. C'est trèèèèèès bien joué ^^

je suis mitigé. J'aime bien l'ambiance peinte dans ce bar mais par contre le contenu m'échappe et ne me touche pas. J'ai l'impression de passer à coté de quelque chose...

Et bien moi, je ne suis pas si mitigée que ça. En fait, ça ne m'a pas trop parlé, les sonorités etc... et puis tu emplois des mots que je n'aime pas (on finira par le savoir).
Mais, du coup de ce texte m'est sorti plein d'images, un peu en vrac, et j'ai apprécié le voyage (même si en général je préfère une belle image que pleins de petites). Je suis d'accord, il faut aérer le texte. Peut-être lui trouver une sorte de refrain?
En tout cas il y a des phrases magnifiques, poulix en cite, en voilà une autre à mon avis, qui pourrait être géniale mais il lui manque un tout petit quelque chose (une virgule? une respiration?)

"Mousquetaires de justice, dans un troquet de Paris que la rue oublie à force de constater leur noblesse. "


edit: il est tard, je suis fatiguée et je suis vexée, na!

Wen, t'as perdu ton orthographe en route ? ^^