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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de Jibouille Jibouille Mode Lecture - Citer - 27/11/2011 13:12:50

Voici, en avant-première pour le TDR, un article dont je viens de terminer la rédaction pour le prochain bulletin de Reclaim The Fields (RTF), collectif qui milite, entre autres, pour l'accès à la terre et le retour à une agriculture paysanne, à taille humaine...
Il est ici question de la lutte contre l'aéroport de notre dame des landes, de la dynamique d'occupation sur place, et du "Sabot", ferme collective dont je suis un des membres, comme vous le savez.
J'ai pensé qu'il pourrait vous éclairer sur la situation sur place, et qu'il s'agissait là d'une façon de vous présenter aussi mon quotidien.
Bonne lecture et à bientôt, ici ou ailleurs.



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Voici plus de six mois que nous, collectif du Sabot, avons rejoint la dynamique d'occupation contre un projet d'aéroport à Notre Dame Des Landes (au Nord de Nantes) avec le soutien de RTF. Ce texte est donc l'occasion de présenter le contexte général, de donner des nouvelles de la lutte et de notre activité maraichère, et de partager nos réflexions autour de l'occupation comme moyen de lutte contre les projets stupides.




1. Contexte historique


C'est dans les années soixante que les habitant-e-s de Notre Dame des landes et des bourgs alentours entendent pour la première fois parler d'un projet d'aménagement à grande échelle qui viendrait détruire leur terre de bocage. Il s'agit de construire un aéroport international pour faire décoller le concorde – tout jeune fleuron supersonique de l'industrie francaise - depuis Notre Dame des Landes pour permettre à celui-ci de franchir le mur du son en arrivant au dessus de l'atlantique. Dans une perspective de développement, un aéroport sur cette zone géograhique donnerait à la région une ouverture directe sur le monde, avec à la clé des retombées économiques directes.

Pour se faire il faudra bétonner près de deux mille hectares de terres agricoles, situées en zone humide. Dans un contexte de luttes locales paysannes fortes ( luttes contre l'agrandissement des exploitations, liens avec les ouvrier-e-s en grève, création des Paysans en Lutte… ), une association d'exploitant-e-s agricoles concernés par l'aéroport (l'ADECA) est créée, dans le but de défendre leur outil de production . Elle se battra pour continuer à installer des agriculteur-trice-s : pendant plusieurs années ce territoire sera une des zones où il y a le plus fort taux d'installation de France.
Une vingtaine d'année plus tard, le projet bat de l'aile : le Concorde ne se vend pas si bien que prévu et la crise économique (encore et toujours elle...) pointe le bout de son nez au milieu des années soixante-dix. L'aéroport est mis aux oubliettes, au grand dam des bétonneur-euse-s de tout poil, et on croit alors le bocage sauvé.

Le projet ressurgit au début des années 2000, avec le gouvernement socialiste de l'époque. Il s'agit cette fois de créer un nouvel aéroport à dimension internationale afin, dit-on, de soulager les aéroports de Paris et éviter le survol de Nantes pour des raisons de sécurité, bien-sûr.

La logique des décideurs est simple : s'inscrire dans une telle dynamique d'extention urbaine permettrait d'augmenter l'attractivité territoriale de la ville de Nantes et de sa région, de créer des pôles de compétitivité, générer de l'innovation, indispensables pour attirer les investisseurs... Pour cela, il faut développer l'offre de transports, créer des zones industielles et commerciales et les emplois qui vont avec, accroître la population et, au final, envisager une métropole d'une centaine de kilomètres qui relierait Nantes à Saint Nazaire, à grand renfort d'autoroutes, de périphériques, de TGV… Dans une telle logique de développement urbain, l'aéroport est un des éléments permettant à la région de devenir un lieu de transit incontournable, tant pour les marchandises et les capitaux que pour les voyageur-euse-s.

Pourtant face à cette logique capitaliste, des voix se lèvent. Le projet à peine ressorti des tiroirs, l'ADECA se remobilise, de nouvelles associations sont créees tel que l'ACIPA réunissant des citoyen-ne-s opposé-e-s au projet, ou encore les « citoyens vigilants », le collectif des « habitant-e-s qui résistent » ou encore la Coordination des opposants à l'aéroport qui fédère une quarantaine d'associations et collectifs de divers horizons...


2. Occupation de la ZAD

En 2007, à l'occasion d'un pique-nique entre opposant-e-s à ce projet, l'idée apparaît de mêler lutte contre l'aéroport et lutte pour l'accès au logement. Le Conseil Général a en effet racheté plusieurs terrains et maisons en vue de la construction du futur aéroport, et les a laissés à l'abandon depuis. Une première maison est ainsi occupée.

Deux ans plus tard une Semaine de la Résistance ainsi qu'un Camp Action Climat sur cette Zone d'Aménagement Différé (ZAD), devenue depuis « Zone A défendre », sont organisés et accueillent plusieurs centaines de personnes. Un appel à occuper les terrains et maisons vides de la ZAD est alors lancé et relayé dans certains milieux militants. L'idée est, entre autres, de réinvestir cette zone qu'illes veulent vider afin de facilement l'engloutir sous le béton, d'être sur le terrain pour mener des actions, pouvoir réagir lors de travaux. L'occupation illégale des lieux est ainsi considérée comme un outil de lutte, d'action directe, qui complète l'action de celleux qui optent pour d'autres formes de luttes sur les terrains juridique, administratif ou encore médiatique.


Aujourd'hui on dénombre sur la ZAD environ 25 lieux occupés : maisons, cabanes dans les prés ou dans les arbres, camions et autres installations, et ce n'est pas fini ! Des gens rejoignent cette lutte où se retrouvent et peuvent se concrétiser de nombreux combats contre le monde qui crée ce type de projets absurdes : contre le capitalisme et son extention, contre l'urbanisation, contre l'autoritarisme de ces décisions, contre le réchauffement climatique, contre les inégalités sociales, contre toutes les formes de pouvoir, contre la disparition d'espèces et d'espaces, contre l'aménagement de nos villes et de le contrôle nos vies*… C'est aussi un moyen de mettre en pratique des idées, de nourrir des réflexions, et de le faire en lien avec des gens qui vivent et luttent ici depuis de nombreuses années, avec qui on ne partage pas toujours les mêmes analyses politiques ou les stratégies, mais avec qui on voit de l'intérêt à agir ensemble.

Cette zone d'occupation est aussi naturellement un lieu de passage, de rencontres de camarades qui portent d'autres luttes ailleurs, avec qui créer des liens. On y croise ainsi régulièrement des militant-e-s de Val de Suza qui luttent contre la ligne TGV Lyon-Turin, des ami-e-s parti-e-s à la rencontre de mouvements de paysan-ne-s sans terre en Amérique du Sud, des jardinier-e-s urbain-e-s en lutte contre des projets de bétonnage de terres ou encore des camarades qui viennent donner des nouvelles de leur squat urbain.


3. La ferme du Sabot : Special airport rural fight !


Octobre 2010 : Les premières rencontres francophones du réseau RTF ont lieu à Dijon, à l'espace autogéré des Tanneries. Plusieurs occupant-e-s de la ZAD sont au rendez-vous et présentent leur lutte, le projet d'aéroport, leur vie sur place. Au terme de ces discussions l'idée est avancée que celleux qui le souhaitent passent voir d'elleux-mêmes ce qui se passe sur cette zone. Ce sera chose faite en février, où des militant-e-s de RTF se retrouvent sur la ZAD autour des problématiques de l'accès à la terre et afin de réfléchir à une manière de soutenir la lutte contre l'aéroport et l'urbanisation galopante, voire de la rejoindre. Un collectif se constitue avec l'idée de reprendre une friche pour y faire du maraîchage. C'est ainsi que naît l'idée de la « manif du 7 mai » : il s'agit là, par une manifestation « fourche en main », de se réapproprier collectivement une parcelle appartenant au Conseil Général afin de permettre l'installation du Sabot.

Un des objectifs majeurs de cette manifestation est de faire de cette réappropriation de terre – intrinséquement illégale - une action de masse, qui soit collective et fédératrice, où chaque composante de la lutte puisse se retrouver et agir ensemble : les militant-e-s écologistes radicaux-ales avec les paysan-ne-s du coin, les squateur-euse-s néo-rurales-aux avec les familles des bourgs environnants.... Bien-sûr, le côté symbolique de prendre des terres et leur donner un usage agricole plutôt qu'aéroportuaire pour s'opposer aux appétits voraces du capitalisme, a aussi son importance.


Le 7 mai 2011, au petit matin, un millier de personnes armés de faux, de croissants et de fourches et précédées de six tracteurs partent de La Paquelais au rythme d'une batucada endiablée pour arriver devant une parcelle abandonnée de plus d'un hectare. Un tracteur ouvre alors la friche et les défricheur-euse-s entrent en scène. Dans le même temps, un bar est monté, la bière refroidie, la logistique pour la journée se met en place et les gosiers s'irriguent. Coté champ, après 1 heure de boulot, la friche est déjà bien éclaircie. Les accordéons sont sortis et une piste de danse s'improvise.

En milieu d'aprem une petite sono est montée dans la parcelle, pour des prises de paroles : divers groupes de lutte contre l'aéroport de Notre-Dame, mais aussi des collectifs d'ailleurs en lutte contre l'aménagement du territoire (lutte contre une ligne haute tension en Catalogne, contre l'extension de l'aéroport d'Heathrow) et encore des témoignages de luttes passées et victorieuses de la région (contre les projets de centrales nucléaires du Carnet et du Pellerin). Après ces prises de paroles, des rendez-vous pour diverses manifestations et actions sont donnés pour les mois à venir, à Notre-Dame et ailleurs. Des groupes se retrouvent pour parler plus longuement autour de diverses problématiques : gentrification du rural, lutte contre la MAT, mémoire de luttes...

Le défrichage se poursuit tout l'aprem et jusqu'à la nuit : une dizaine de tas de ronces de plusieurs mètres de haut parsèment le terrain. Mission accomplie. Reste encore à abattre quelques arbres et à préparer la terre, mais d'ores et déjà un travail impressionnant a été abattu. La journée se termine par une soirée de concerts, de fête, de rencontres, jusqu'à tard dans la nuit.

Pour la première fois sur cette zone, une occupation s'est faite de manière visible, annoncée, et en nombre. Cette invitation à défricher a dévoilé une possibilité : celle de pouvoir réunir au cours d'une action les forces d'oppositions diverses en dehors des cadres prévus par la loi. Et on sent que les personnes qui ont participé à cette ouverture vont avoir à coeur de la soutenir, et de la défendre si besoin : un bon moyen d'impliquer et de partager la responsabilité de l'avenir de ce lieu. L'enthousiasme général laisse augurer de nouvelles actions de ce type....


Depuis le 7 mai, le collectif du Sabot travaille cette terre, avec l'appui précieux de nombreuses personnes du coin : un voisin a creusé un forage pour permettre l'approvisionnement en eau, un autre prête son tracteur et sa motopompe, un paysan a aidé à préparer la terre... Beaucoup de débrouilles également pour concrétiser cette aventure : installation de panneaux solaires, récupération de matériel (serre, goutte-à-goutte, tunnels nantais....). Et puis les semis qui avaient été préparés en prévision de cette installation ont été repiqués et, petit à petit, après de longues semaines de patience et d'acharnement, tomates, courgettes, salades, fenouils, bettes, pastèques et autres carottes ont pointé le bout de leurs nez.



4. Là où il y a de la lutte, il y a des légumes ! (et réciproquement ?)


Un des principaux objectifs de la production maraichère du Sabot est de « nourrir la lutte ».
L'étal de légumes est ainsi conçu comme support pour discuter. Deux soirs par semaines sur place et tous les dimanches sur la place du village, le Sabot propose ses légumes aux habitant-e-s des environs, aux gens de passage et essaye d'en profiter pour parler du projet d'aéroport, de ce qu'il se passe sur la ZAD, de la lutte et de ses enjeux politiques, voire d'y impliquer du monde. Les permanences sur place sont aussi un moyen de faciliter les liens entre squatteur-euse-s et habitant-e-s qui ont ainsi une occasion de passer sur les lieux venir chercher des légumes, tout comme illes peuvent à quelques pas de là chercher du pain, pétrit et cuit par le boulanger squatteur des « 100 chênes ». Ces lieux ouverts au passage rendent visibles les occupations et leurs significations. Enfin, parler récoltes et météo permet aussi de faire un pont entre le monde rural et les occupant-e-s en lutte contre l'aéroport et d'impliquer du monde dans la réappropriation de cette terre.


Un autre moyen de « nourrir la lutte » est d'alimenter différentes cuisines des lieux occupés de la ZAD, et d'essayer de fournir des légumes pour d'autres, comme ça a été le cas pour des rencontres avec différents collectifs, pour ravitailler la cuisine du camp anti-G8/G20 de cet été ou encore le récent camp anti-nucléaire de Valognes. A l'avenir nous espèrons renforcer encore ce lien avec les autres luttes.


Parce que se nourrir doit être accessible à tou-te-s, et que le Sabot ne souhaite pas être dans des logiques marchandes, il a été décidé de proposer ces légumes à prix libre : l'argent ainsi collecté est utilisé pour soutenir le projet et lui permettre de durer (achats de semences, de matériel… ). Ce système n'est pas sans poser question : par exemple il ne permet pas forcément aux occupant-e-s de la ZAD de se sentir à l'aise avec l'idée de prendre parfois des légumes au Sabot sans contrepartie (ce qui est pourtant un des principes de base du prix libre) et les pratiques de récup de légumes de supermarché ne diminuent que partiellement. De même, cette pratique du prix libre n'évoque pas grand chose aux habitant-e-s des environs, qui préfèrent qu'on leur donne un prix fixe à payer, même s'illes en ignorent la signification : on a déjà du mal à justifier le prix de carottes par rapport au temps de travail qu'y passe un-e maraicher-e « classique » et au salaire qu'ille gagne, alors, quel est le prix juste d'un kilogramme de carottes pour qui n'entre pas dans une logique de marché, un mode de production qui s'évalue en terme de pertes et profits sonnants et trébuchants ?


Aujourd'hui, après une saison de maraîchage, le Sabot est à l'heure du bilan, tout en préparant la prochaine saison.

Ce terrain constitue un lieu particulier, porteur d'un projet collectif spécifique : s'il est un espace permettant à certain-e-s de s'autoformer, d'apprendre « sur le tas », il considère d'abord la production agricole comme un outil de lutte, au sein d'un ensemble plus vaste de lieux occupés et d'un collectif de luttes plus grand.

Cela pose donc la question de sa place dans la lutte : ce mode d'action est-il pertinent au regard du temps qu'on lui consacre ? Ou celle du risque de reproduire des logiques de spécialisation sur la ZAD (faut-il que des gens passent toutes leurs journées à semer des navets pendant que d'autres réunionnent ? Comment permettre à chacun-e de prendre le temps d'avoir d'autres activités ? )

D'autres questions se posent sur la visibilité effective de ce lieu (quel rapport aux médias, quel impact ?...) ou encore sur l'image de « bons squatteur-euse-s travailleur-euse-s et méritant-e-s» que peuvent véhiculer les saboteur-euse-s à leurs corps défendants. Il faut donc souvent lutter contre les a priori dont peuvent être victimes d'autres occupant-e-s non-agricoles : passer des nuits blanches pour finir un tract, faire des réunions - parfois interminables - pour préparer une action, prendre le temps de comprendre dans quel monde on vit ou encore participer à un chantier collectif sont des actions souvent moins visibles que de cultiver un jardin d'un hectare...

Et puis aussi la question de la viabilité d'un tel projet sans allocations sociales ( chômage, RSA...) ou encore celle de la mise en place d'outils organisationels plus efficaces....
Enfin, arriver à concilier une activité de maraîchage (qui demande à priori une planification à moyen terme) avec la précarité de la situation d'occupation reste un des défis à relever de cette installation agricole un peu « rock'n'roll»...


Bref, toutes ces réflexions et mises en pratiques d'idées ou d'idéaux nous ont permis de nous montrer qu'une occupation agricole rapide, dans un contexte de lutte et avec peu de moyens est possible, sitôt que du lien est créé en amont, qu'on cherche à rassembler plutôt qu'à diviser, que sa réalisation est pensée avec les individus et collectifs déjà présents sur place, avec un peu d'espoir et une bonne dose de solidarité. Même si elle n'est pas reproductible telle quelle, l'occupation agricole peut etre un outil intéressant à envisager dans la résistance contre l'artificialisation des terres et l'urbanisation.



*: liste non-exhaustive

Avatar de poulix poulix Mode Lecture - Citer - 09/12/2011 17:41:27

Ca c'est du pavé !
Tu sais ce que j'en pense et je trouve très bien que tu expliques le projet au monde (oui, c'est bien mondial le RTF non ? ^^).
Je t'envoies incessamment sous peu (quelle belle expression), un mail avec quelques suggestions formelles (en espérant qu'il ne soit pas trop tard)

Avatar de Jibouille Jibouille Mode Lecture - Citer - 10/12/2011 15:34:32

Je te suggere de te depecher, je devrai deja avoir rendu cet article....
En tout cas c'est sympa d'avoir un retour, je commencais a me dire que ça n'interressait personne...

des bises

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 10/12/2011 17:35:55

T'inquiètes pas, j'ai tout lu, mais je ne voyais pas trop qui répondre d'autre que "très intéressant !".

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 10/12/2011 20:46:12

Idem pour moi ! Je l'ai bien lu, et c'était super intéressant, merci !
Et ça donne terriblement envie de venir te voir, pour zieuter et discuter de tout ça en vrai !! Petit Sourire

Avatar de Jibouille Jibouille Mode Lecture - Citer - 11/12/2011 13:05:02

Yep,

Vous etes tous et toutes les bienvenu(e)s au sabot et sur la zad, n'hesitez pas a venir passer quelques heures ou quelques jours, y'a de la place et je serai seul pendant tou le mois de janvier alors c'est sur que vous ne derangerez personne. On pourrait même se faire quelques sessions d'ecriture...?

Des bises

Avatar de Lune Lune Mode Lecture - Citer - 11/12/2011 21:18:09

Avec plaisir ! (On est en train de réfléchir à qqch avec poulix ...)

Avatar de Wensaïlie Wensaïlie Mode Lecture - Citer - 07/04/2012 10:30:08

Et bien où ça en est? Grand Sourire

Avatar de Jibouille Jibouille Mode Lecture - Citer - 08/04/2012 11:20:02

Eh bien comme dirait NTM "on est encore là" ^^

L'equipe a changé, bon nombre des fondateurs du sabot, apres une année de bechage, semage, arrosage, recoltes et autres activités agricoles se sont envolés vers d'autres cieux, pour continuer l'agriculture en mode plus "stable", gouter à la joie de vivre sous d'autres climats, ou s'en sont retourné à des activités musicales, théâtrales et poétiques plus ou moins douteuses...
Nouvelle équipe donc, plein de gens motivés et qui travaillent autrement. Un Sabot renouvellé donc, un genre de Sabot 2.0

POur ma part j'y habite toujours (pour l'instant) et je lance des projets artistiques (soirées contes, promenade poétique, lectures, mais aussi formation d'un groupe de musique...)

La ZAD dans son ensemble évolue également, plein de nouveaux gens se sont installés, ça construit des cabanes un peu partout et ça parle dans toutes les langues...

Bref, un joyeux bordel que j'aurai beaucoup de plaisir a vous faire visiter ^^

Avatar de Azouras Lazuli Tintomara Azouras Lazuli Tintomara Mode Lecture - Citer - 08/04/2012 12:31:54

J'ai un ami qui m'en a parlé, voulant si rendre cet été. J'ai pas eu le temps de lire ton article, mais je connais un peu le principe, ayant vécu dans des squats et ayant fait du wwoofing. J'y passerai bien si je trouve le temps Petit Sourire