Le Temps des Rêves

Un délit d'innocence
le cœur à l'abandon
régime d'impertinence
l'horreur se fait galon

le gris de la chaussée
et la lâcheté du monde
la conscience agacé
mais la terreur féconde

en écho au silence
ton pauvre corps sans vie
sous la double turbulence

la pluie dilue le sang
et l'ombre des passants
la bêtise a sévit

J'aime beaucoup les sonorités et les images mais j'ai beaucoup de mal à me représenter le sens de ce poème, et à part pour quelques vers, à trouver un rapport avec le titre, s'il y en a un. Ou est-ce le poème qui constitue un casse-tête ?^^

Alors, comment expliquer l'idée de ce texte et de son titre vient d'une histoire choquante se passant en chine ou un père à écrasé sa fille par deux fois pour la tué sous la pression sociale...
voilà j'espère que cela va répondre à tes interrogations.
bien à toi
Kite

Ton poème vient de prendre une deuxième vie à mes yeux ! Et je le trouve bien plus intense une fois qu'on en connait le sens.

Je l'avais lu dans l'après-midi avec les mêmes question de naniquolas. Maintenant ... je le trouve touchant, juste, sans tomber dans le gore ou l'inavouable. A écouter avec Unintended de Muse c'est un régal.

Pour moi ça parle de repression,
de lutte,
d'oppression,
de révoltes matées par le pouvoir et ses sbires qui sacro-saintisent l'ordre établi.

Tout ces connards là qui constituent le maillon fort de l'Etat policier (pléonasme)
et te foutent sur la gueule dès qu'on leur en donne l'ordre
Qui que tu sois, quoi que tu aies fait
Qui viennent t'enfoutre plein la gueule parce que tu oses faire un aprem festif dans un parc
Qui tazent des gens qui ont eu la malheureuse idée de grimper dans des arbres
(si c'etait moi dans l'arbre je ne serai plus des votres,
j'ai le coeur fragile et pas uniquement au sens figuré)
Tout cela sans que ça suscite chez eux la moindre interrogation,
la moindre remise en cause sur leur rôle dans un société capitaliste mondialisée.
Là bas comme ici

La violence d'un Etat qui -lui aussi- se prétend "démocratique"
qui fait appel à une repression féroce pour que le systeme moribon puisse se survivre
identiquement à lui même.
Heureusement en vain, car tout empire s'écroule un jour....

Tout cela et tant d'autres choses sont en filigranne dans ce poème.

Alors ça m'interroge :

est ce que ça vaut pas le coup d'être un brin plus explicite ? (je pose la question sans en avoir la réponse....)


En même temps le titre en dit long et ce sont des mots simples,des images qui parlent bien au lecteur et lui sont accessibles,finalement c'est peut etre l'essenciel, ça dépends, en fait, de ce qui motive le poète.

C'est interressant de définir un peu plus précisement le "pourquoi"on écrit. En tout cas moi ça m'interresse. En bon militant ça me plait de considerer l'écriture comme un outil de lutte, de propagande. Et quitte à faire, autant que ce soit esthétique...
En même temps j'ai pas attendu mes engagements politiques pour aimer les bons mots et les tiens en font partie

Arggggggggggg Kite_Trash t'as fait vibrer ma corde sensible !!!!

C'est toujours aussi fascinant de voir à quel point on interprète les textes interprétables en fonction de ses propres idées et sentiments.

J'adore vos réactions !
Mais revenons au poème...
J'aime le rythme mais pour une fois, j'aurais quelque chose à y redire


le dernier vers est, pour moi, trop long. Je butte, je n'y arrive pas. Et le fait de devoir lire "dou-ble" me gêne.

De même, je trouve que tu aurais pu trouver quelque chose de plus puissant comme chute. J'aime beaucoup les deux premiers vers de la dernière strophe qui établit un climat de terreur mais j'aime beaucoup moins le dernier vers qui vient nous éloigner de l'horreur concrète pour nous plonger dans un monde bien plus intellectualisé.

En définitive, si ton texte a un fort impact lorsque tu dis où tu en as puisé l'inspiration, je pense que si je n'avais pas su, je n'aurais pas apprécié autant. Ce qui, je pense, est dommage.

P.S : oui, je fais ma difficile mais c'est parce que je sais de quoi tu es capable.

J'approuve, moi sans savoir d'où venait ce texte je ne l'ai pas compris. Après relecture, évidemment, mon cher Watson, ça prend tout son sens. Et le titre devient véritablement horrible...


PS: je ne savais pas que s'était le père...

Je dois dire que la forme et le rythme me suffisent ici... c'est tellement fluide que ça devient logique. Comme si ces mots avaient toujours étés faits pour être réunis. Bravo.

J'aime le commentaire de Shai, c'est en gros ce que je ressens face à chaque poème de kyte...