asso
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Citer - 31/03/2011 00:08:08
Etes-vous d'accord pour modifier les corpus de français? Ne répondez pas avant d'avoir lu le discours des députés
Message de Wen:
Il est indispensable, mes chers députés, d'évoquer avec vous ce point important de la vie de tous les français. Ou ce point important qui devrait appartenir a la vie de tous les français.
Je vous propose aujourd'hui de réformer les corpus de textes étudiés en français. Les élèves doivent certes avoir une culture générale importante, et profiter de l'imposante masse de culture que les auteurs français ont laissé, mais de là à rester coincer sur les pièces d'amours sentimentales de Beaumarchais, Racine, Molière... toute l'année, pendant deux ans! C'est exagéré. Je viens de terminer la lecture du livre bien connu de Walter Scott, Ivanhoé. J'y ai trouvé une critique de l'âge aussi bien que dans un autre livre. Une éloge à l'amour aussi bien que dans Roméo et Juliette. Une tirade sur l'honneur a chaque page, aussi bien que dans le Cid! Une mise en évidence de l'intolérance aussi bien que dans le supplément au voyage de Bougainville. Et enfin c'est un roman, conformément au programme de première. Je vous en prie!!!!! Il n'y a pas que les livres de trois mille ans qui sont importants et qui ont des choses à nous révéler. Je vous avoue que je ne connais aucun auteur français récent a part ceux de science-fantaisy jeunesse. Et encore!!! Mais de culture général, aucun. Le plus récent que je connaisse doit-être Boris Vian.
Aussi Mmes, Mlles, Mr de tous pays et toutes nations, toutes races (dragonautes, elfes, nains, hommes...) je vous en pris voter pour que les professeurs de français soient plus libre et recherche plus leur corpus. Qu'ils aillent au-delà des trois pièces de théâtre que tout le monde connaît. Qu'ils donnent envie à nos enfants de lire! Qu'ils leur prouvent qu'il n'y a pas que des ouvrages ringards, et que la France sait écrire et lire comme toutes autres nations!!
Merci de m'avoir écoutée, et d'avoir compris ce que j'avais à dire pour l’avenir de la France et de nos enfants.
Député Wen, de l'assemblé des Elfes à l'assemblé national du Temps des Rêves.
Réponse d'Eraneon:
Merci député Wen pour cette intervention pertinente. Il a encore fallu que les Elfes se mêlent des affaires culturelles du pays pour que certains points de discorde soient abordés.
Je répondrais cependant à votre intervention en vous affirmant que, si les thèmes du programme sont décidés en hauts lieux par les barbouzes du Ministère de l’Education Nationale ici présents aux premiers rangs de l’Hémicycle, il est de l’unique ressort des professeurs de décider des textes qu’ils feront étudier à leurs élèves. Il est en effet regrettable que vos professeurs se soient bornés aux œuvres des auteurs classiques que vous citez (pour ne pas les reprendre, Racine, Molière et Beaumarchais).
En effet, le principe fondamental de Culture Générale Littéraire voudrait que les élèves de l’Enseignement Secondaire (donc collège et lycée) obtiennent le Diplôme National du Baccalauréat et sortent du système scolaire obligatoire avec une connaissance globale de la littérature française, qui, vous l’avez fort bien rappelé, ne se borne pas, et heureusement, aux œuvres classiques majeures qui naquirent entre 1600 et 1800.
Il est cependant de mon devoir de vous rappeler que si vos corpus vous paraissent répétitifs, vous avez quand même, consciemment ou pas, cité ou fait allusion à un certain nombre d’auteurs. Me voici en train de les énumérer, dans l’ordre chronologique : Homère (pour l’Iliade et l’Odyssée, qui n’ont pas trois mille ans…), William Shakespeare (pour Roméo et Juliette, qui, entre nous, n’est pas part de la Littérature Française), Corneille (pour le Cid), Molière, Racine, Diderot (pour le Supplément au Voyage de Bougainville), Beaumarchais, Scott (pour Ivanhoé, qui n’est pas non plus une œuvre attribuée à la Littérature Française) et enfin Boris Vian. Est-il nécessaire que je vous précise que cette chronologie plus que succincte couvre, mine de rien, près de 2500 ans ? Homère vécut vers 850 avant J.-C., et Boris Vian est mort en 1959 ! L’impression que vous nous décrivez vient sûrement du fait, véridique, qu’un grand nombre de références de la Littérature Française nous viennent de la période classique, soit entre 1600 jusqu’à 1800 (en considérant que Beaumarchais était un classique, ce qui est par certains aspects parfaitement faux).
J’insiste ensuite sur le fait que ces œuvres font office de source d’inspiration à partir du moment où elles ont été reconnues en tant que chefs d’œuvre. Il est donc normal que vous sembliez reconnaître dans des œuvres postérieures les mêmes thèmes, et les mêmes interrogations, les professeurs préférant la plupart du temps l’étude des pièces maîtresses qui ont servi d’inspiration plutôt que les œuvres inspirées elles-mêmes, sauf s’ils appuient l’ensemble de leur corpus annuel sur les relations entre les œuvres qu’ils font étudier à leurs élèves.
Enfin, je reviendrais sur votre impression que l’on ne vous dit pas tout concernant l’immense ensemble de la Littérature Française, notamment les auteurs plus proches de nous, tel qu’Albert Camus, Victor Hugo, Jules Verne, Daniel Defoe, Francis Ponge et autre Jean-Marie Le Clézio, pour les citer dans le désordre. Ce fait est dû simplement à ces messieurs de l’Education Nationale qui sont en face de moi, assis dans leurs fauteuils de notre Hémicycle. Il ne tient qu’à eux de ne pas vouloir faire étudier ces auteurs aux élèves de l’Enseignement Secondaire. Mais ne craignez rien : le temps réglera cette bévue ; l’Enseignement Supérieur comble largement ce gouffre qui fait oublier aux élèves que les hommes du XIXème et du XXème siècle ont eux aussi écrit, et pas seulement fait la guerre…
Je conclurais sur cette phrase de l’acteur belge Benoît Poelvoorde : « La littérature est un grand mot, souvent utilisé avec emphase ; alors que c'est avant tout un rendez-vous qui nourrit chacun de nous ».
Réponse de Wen:
Cette réponse me voit droit au cœur (surtout les deux premières lignes de votre discours...).
Je vous remercie de m'avoir ouvert les yeux, et de m'avoir prouvé qu'en réalité les professeurs de français n'étaient pas totalement libres de leur choix. Et je suis heureuse de voir que nous sommes finalement d'accord. Cependant nous n'avons pas l'éternité à attendre, et même si un jour les corpus changeront, je soutiens que le plus tôt sera le mieux. Rien ne nous empêche de continuer à étudier des auteurs récents, et des auteurs passés.
Encore merci pour cette intervention Député Eraneon. Et merci de m'avoir écoutée.
Réponse d'Eraneon::
N'est-il pas véridique que les Elfes ne sont habiles qu'avec l'Art et l'Arc ?
Plus sérieusement, je tiens à préciser que les études des œuvres plus proches de notre époque commencent en Terminale. A mon souvenir lointain (^^), en l'an de grâce 2007, il y a de cela fort longtemps (lol), les œuvres au programme de littérature du Diplôme National du Baccalauréat était composé des Métamorphoses de l'auteur latin Ovide, des Contes de Charles Perrault, de Jacques le Fataliste et son maître et Denis Diderot et du recueil de poèmes Les Planches Courbes de l'auteur contemporain Yves Bonnefoy. Sans vouloir de nouveau entrer dans l'argumentation pure et simple, il me semble que la chronologie couvre à nouveau un peu plus de 2000 ans, et que l'on voit (enfin) apparaître un auteur contemporain (pas le plus aisé à lire, loin de là). Mais depuis, le programme à changé, il faudrait que je me renseigne auprès de mes sources (^^).
Heureux qu'ait lieu enfin un débat constructif dans cette Hémicycle, où j'ai bien l'impression que certains ne sont venus que pour poser leurs arrière-trains sur un fauteuil et regarder un spectacle parfois désespérément ennuyeux.
Réponse de Wen:
Si bien sur, je pensais que c'était un commentaire désobligeant... je m'excuse humblement.
Je suis heureuse et (immensément) soulagée d'apprendre de telles choses. Seulement puisque vous faites appel à vos souvenirs, souvenez vous aussi de ceci: les terminales L certes étudient d'autres livres, mais les terminales S n'étudieront rien du tout (a part Platon en philo...). Aussi je pense que c'est un désavantage pour les S, même si bien sur celui-ci est lié au choix d'une section différente. Tout le monde devrait pouvoir lire des auteurs contemporains, attendre la terminale c'est trop tard.
Je suis heureuse aussi de voir un tel débat, et en effet il est regrettable que certain reste tranquillement enfoncés dans leurs sièges...
Réponse d'Eraneon :
Il est en effet regrettable que les élèves de Terminales S soient bornés aux œuvres de Platon. Et sur ce point il m'est impossible d'argumenter, ni de donner une quelconque thèse. Je vérifierais auprès de mes sources proches.
Merci à vous député Wen.
Réponse de Wen :
Je vous en prie.
Attention quand même, lorsque je dit Platon, en vérité je veux dire que nous n'étudierons des œuvres qu'en philo.
Message de Wen:
Il est indispensable, mes chers députés, d'évoquer avec vous ce point important de la vie de tous les français. Ou ce point important qui devrait appartenir a la vie de tous les français.
Je vous propose aujourd'hui de réformer les corpus de textes étudiés en français. Les élèves doivent certes avoir une culture générale importante, et profiter de l'imposante masse de culture que les auteurs français ont laissé, mais de là à rester coincer sur les pièces d'amours sentimentales de Beaumarchais, Racine, Molière... toute l'année, pendant deux ans! C'est exagéré. Je viens de terminer la lecture du livre bien connu de Walter Scott, Ivanhoé. J'y ai trouvé une critique de l'âge aussi bien que dans un autre livre. Une éloge à l'amour aussi bien que dans Roméo et Juliette. Une tirade sur l'honneur a chaque page, aussi bien que dans le Cid! Une mise en évidence de l'intolérance aussi bien que dans le supplément au voyage de Bougainville. Et enfin c'est un roman, conformément au programme de première. Je vous en prie!!!!! Il n'y a pas que les livres de trois mille ans qui sont importants et qui ont des choses à nous révéler. Je vous avoue que je ne connais aucun auteur français récent a part ceux de science-fantaisy jeunesse. Et encore!!! Mais de culture général, aucun. Le plus récent que je connaisse doit-être Boris Vian.
Aussi Mmes, Mlles, Mr de tous pays et toutes nations, toutes races (dragonautes, elfes, nains, hommes...) je vous en pris voter pour que les professeurs de français soient plus libre et recherche plus leur corpus. Qu'ils aillent au-delà des trois pièces de théâtre que tout le monde connaît. Qu'ils donnent envie à nos enfants de lire! Qu'ils leur prouvent qu'il n'y a pas que des ouvrages ringards, et que la France sait écrire et lire comme toutes autres nations!!
Merci de m'avoir écoutée, et d'avoir compris ce que j'avais à dire pour l’avenir de la France et de nos enfants.
Député Wen, de l'assemblé des Elfes à l'assemblé national du Temps des Rêves.
Réponse d'Eraneon:
Merci député Wen pour cette intervention pertinente. Il a encore fallu que les Elfes se mêlent des affaires culturelles du pays pour que certains points de discorde soient abordés.
Je répondrais cependant à votre intervention en vous affirmant que, si les thèmes du programme sont décidés en hauts lieux par les barbouzes du Ministère de l’Education Nationale ici présents aux premiers rangs de l’Hémicycle, il est de l’unique ressort des professeurs de décider des textes qu’ils feront étudier à leurs élèves. Il est en effet regrettable que vos professeurs se soient bornés aux œuvres des auteurs classiques que vous citez (pour ne pas les reprendre, Racine, Molière et Beaumarchais).
En effet, le principe fondamental de Culture Générale Littéraire voudrait que les élèves de l’Enseignement Secondaire (donc collège et lycée) obtiennent le Diplôme National du Baccalauréat et sortent du système scolaire obligatoire avec une connaissance globale de la littérature française, qui, vous l’avez fort bien rappelé, ne se borne pas, et heureusement, aux œuvres classiques majeures qui naquirent entre 1600 et 1800.
Il est cependant de mon devoir de vous rappeler que si vos corpus vous paraissent répétitifs, vous avez quand même, consciemment ou pas, cité ou fait allusion à un certain nombre d’auteurs. Me voici en train de les énumérer, dans l’ordre chronologique : Homère (pour l’Iliade et l’Odyssée, qui n’ont pas trois mille ans…), William Shakespeare (pour Roméo et Juliette, qui, entre nous, n’est pas part de la Littérature Française), Corneille (pour le Cid), Molière, Racine, Diderot (pour le Supplément au Voyage de Bougainville), Beaumarchais, Scott (pour Ivanhoé, qui n’est pas non plus une œuvre attribuée à la Littérature Française) et enfin Boris Vian. Est-il nécessaire que je vous précise que cette chronologie plus que succincte couvre, mine de rien, près de 2500 ans ? Homère vécut vers 850 avant J.-C., et Boris Vian est mort en 1959 ! L’impression que vous nous décrivez vient sûrement du fait, véridique, qu’un grand nombre de références de la Littérature Française nous viennent de la période classique, soit entre 1600 jusqu’à 1800 (en considérant que Beaumarchais était un classique, ce qui est par certains aspects parfaitement faux).
J’insiste ensuite sur le fait que ces œuvres font office de source d’inspiration à partir du moment où elles ont été reconnues en tant que chefs d’œuvre. Il est donc normal que vous sembliez reconnaître dans des œuvres postérieures les mêmes thèmes, et les mêmes interrogations, les professeurs préférant la plupart du temps l’étude des pièces maîtresses qui ont servi d’inspiration plutôt que les œuvres inspirées elles-mêmes, sauf s’ils appuient l’ensemble de leur corpus annuel sur les relations entre les œuvres qu’ils font étudier à leurs élèves.
Enfin, je reviendrais sur votre impression que l’on ne vous dit pas tout concernant l’immense ensemble de la Littérature Française, notamment les auteurs plus proches de nous, tel qu’Albert Camus, Victor Hugo, Jules Verne, Daniel Defoe, Francis Ponge et autre Jean-Marie Le Clézio, pour les citer dans le désordre. Ce fait est dû simplement à ces messieurs de l’Education Nationale qui sont en face de moi, assis dans leurs fauteuils de notre Hémicycle. Il ne tient qu’à eux de ne pas vouloir faire étudier ces auteurs aux élèves de l’Enseignement Secondaire. Mais ne craignez rien : le temps réglera cette bévue ; l’Enseignement Supérieur comble largement ce gouffre qui fait oublier aux élèves que les hommes du XIXème et du XXème siècle ont eux aussi écrit, et pas seulement fait la guerre…
Je conclurais sur cette phrase de l’acteur belge Benoît Poelvoorde : « La littérature est un grand mot, souvent utilisé avec emphase ; alors que c'est avant tout un rendez-vous qui nourrit chacun de nous ».
Réponse de Wen:
Cette réponse me voit droit au cœur (surtout les deux premières lignes de votre discours...).
Je vous remercie de m'avoir ouvert les yeux, et de m'avoir prouvé qu'en réalité les professeurs de français n'étaient pas totalement libres de leur choix. Et je suis heureuse de voir que nous sommes finalement d'accord. Cependant nous n'avons pas l'éternité à attendre, et même si un jour les corpus changeront, je soutiens que le plus tôt sera le mieux. Rien ne nous empêche de continuer à étudier des auteurs récents, et des auteurs passés.
Encore merci pour cette intervention Député Eraneon. Et merci de m'avoir écoutée.
Réponse d'Eraneon::
N'est-il pas véridique que les Elfes ne sont habiles qu'avec l'Art et l'Arc ?
Plus sérieusement, je tiens à préciser que les études des œuvres plus proches de notre époque commencent en Terminale. A mon souvenir lointain (^^), en l'an de grâce 2007, il y a de cela fort longtemps (lol), les œuvres au programme de littérature du Diplôme National du Baccalauréat était composé des Métamorphoses de l'auteur latin Ovide, des Contes de Charles Perrault, de Jacques le Fataliste et son maître et Denis Diderot et du recueil de poèmes Les Planches Courbes de l'auteur contemporain Yves Bonnefoy. Sans vouloir de nouveau entrer dans l'argumentation pure et simple, il me semble que la chronologie couvre à nouveau un peu plus de 2000 ans, et que l'on voit (enfin) apparaître un auteur contemporain (pas le plus aisé à lire, loin de là). Mais depuis, le programme à changé, il faudrait que je me renseigne auprès de mes sources (^^).
Heureux qu'ait lieu enfin un débat constructif dans cette Hémicycle, où j'ai bien l'impression que certains ne sont venus que pour poser leurs arrière-trains sur un fauteuil et regarder un spectacle parfois désespérément ennuyeux.
Réponse de Wen:
Si bien sur, je pensais que c'était un commentaire désobligeant... je m'excuse humblement.
Je suis heureuse et (immensément) soulagée d'apprendre de telles choses. Seulement puisque vous faites appel à vos souvenirs, souvenez vous aussi de ceci: les terminales L certes étudient d'autres livres, mais les terminales S n'étudieront rien du tout (a part Platon en philo...). Aussi je pense que c'est un désavantage pour les S, même si bien sur celui-ci est lié au choix d'une section différente. Tout le monde devrait pouvoir lire des auteurs contemporains, attendre la terminale c'est trop tard.
Je suis heureuse aussi de voir un tel débat, et en effet il est regrettable que certain reste tranquillement enfoncés dans leurs sièges...
Réponse d'Eraneon :
Il est en effet regrettable que les élèves de Terminales S soient bornés aux œuvres de Platon. Et sur ce point il m'est impossible d'argumenter, ni de donner une quelconque thèse. Je vérifierais auprès de mes sources proches.
Merci à vous député Wen.
Réponse de Wen :
Je vous en prie.
Attention quand même, lorsque je dit Platon, en vérité je veux dire que nous n'étudierons des œuvres qu'en philo.