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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 14/03/2021 15:01:41

Homo sapiens

M’aurait-on proposé le choix
D’être fourmi, oiseau, ou chat
J’aurais dit je veux être humain
Modeler la Terre de mes mains

Faut avouer qu’on est bien bâtis
Et je loue notre intelligence
Notre discernement, aussi,
Et je rends grâce à notre chance

L’autre jour je faisais l’inventaire
De tout ce dont on est capable
Et je pensais, pourquoi le taire ?
Notre race est irremplaçable !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu es le bijou de ce monde


Il faut quand même avoir un don
Pour aligner tout ces wagons
Et inventer l’hélicoptère
Ça n’était pas une mince affaire

Faut un encéphale en béton
Pour faire voler d’si gros avions
Faut un cerveau côté en bourse
Pour conduire une voiture de course

Faut être un minimum habile
Pour paramétrer un missile
Faut en avoir dans les neurones
Pour shooter l’autre avec un drone !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu est le fleuron de ce monde !

On a la machine à vapeur
On a la machine à couture
La machine à couper le beurre
La machine à péter les murs

Mais faut une conscience subtile
Pour inventer l’écran tactile
Et pour bien user du latex
Faut un très gros neocortex

Faut avoir d’sacrés hémisphères
Pour inventer les ministères
Et ça n’est pas les champignons
Qu’ont inventé les élections !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu es l’élu de notre monde !


Je dis que c’est nous les plus forts :
On sort de terre des gratte-ciels
Quand les chimpanzés sont encore
En train d’se gratter les aisselles

Qui c’est qui a mis en orbite
Une putain d’station spatiale
Dans laquelle des hommes habitent
C’est sûrement pas le cheval

Quand tu fracasseras des atomes
Pour propulser des sous-marins
Mon fils, tu deviendras un homme
Oui, mon fils, tu seras quelqu’un !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu es le chef-d’oeuvre du monde !


Ce qui pousse ça se récolte
Ça se regarde pas pousser
Ça se emballe, ça se exporte
Pourvu que ça nous fasse du blé

Et nos corps sont à disséquer
Il faut déchirer le mystère
On va s’auto-déterminer
A coups d’ciseaux moléculaires

Sous notre regard bienveillant
La nature reste à sa place
Faut l’éduquer comme une enfant
Il faut couper ce qui dépasse !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu l’artiste de ce monde !


C’est nous qu’on a inventé Dieu
Nous sommes des êtres d’amour
Ça fait du bien de croire un peu
Que ça durera pour toujours

Combien notre âme est grande et belle
Quand on s’émeut au cinéma
Devant les océans poubelles
Les ours polaires, les koalas

Nos émotions sont très spéciales
Vu qu’on sait ce qu’on pense qu’on sent
Et pour dire ce qu’on sent qu’on sait
L’articulation c’est le Graal !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu es l’idole de ce monde !


Les forêts c’est de l’énergie
Si les arbres sont pas content
D’alimenter notre génie
Qu’ils se révoltent comme des grands !

Ce n’est pas se montrer aveugle
Quand une maman vache meugle
De penser q’c’est pour dire merci
q’c’est pas pour dire « reviens, petit ! »

L’avenir c’est nous, j’en suis fier !
Et quand on croise un peuple ancien
On va pas dire « bonjour, mon frère »
Alors on dit « couché, le chien ! »

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
De l’étendue de tes prouesses
Tu es le berger de ce monde !

Tu dis que c’est la mort qu’on sème
Tu dis qu’on brûle notre maison
Mais moi je dis restons nous-même
On trouvera bien la solution

Et tu sais, rien n’est vraiment triste
Tout est absurde on le sait bien
Le bien le mal, c’est trop simpliste
Alors profite avant demain

Rest’ra toujours des bactéries
Quelque part planquées dans un coin
Relativise un peu ta vie
Les bactéries, c’est très très bien !

Homo sapiens, Ô mon espèce
Je m’émerveille, chaque seconde
Devant ton immense paresse
A chercher ta place dans le monde (bis)


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Ce texte a plus vocation à être une chanson qu'un poème. Pour moi, j'ai l'impression qu'il est trop long et adopte un point de vue trop large pour être efficace, et que la progression est un peu poussive... mais j'ai du mal à faire autrement. Quelles sont vos impressions ?