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Arbre

Le Temps des Rêves

Avatar de MKL MKL Mode Lecture - Citer - 15/04/2019 21:53:21

On te connaît tous,
Tu as traversé l’Histoire,
Les époques, la mémoire.
Tu es dans le paysage parisien,
Le paysage français, même mondial.

On a toujours veillé sur toi
Restaurée, chouchoutée, surveillée
Les travaux rythmaient ta vie
Comme tu rythmes la vie parisienne

Tu as résisté à ta construction,
A la Peste, la révolution,
Les bombardements, les attentats,
Les crues et à la folie humaine.

Ce n’est pas du bois qui brûle
Ce n’est pas juste un symbole qui s’envole
Ce n’est pas qu’un édifice chrétien qui disparaît
Ce ne sont pas juste des pierres qui restent debout

C’est un morceau de la France
C’est une partie de l’Histoire
C’est un bout de la Littérature
C’est un fragment de la Culture

A qui nous disons « Au revoir ».

Il y a les badauds, les touristes, les habitants
Larmoyants, sidérés, choqués devant cette vision
Espérant que les soldats du feu la ressusciteront,
Priant également qu’ils s’en sortiront

Autour du globe
A travers les religions
Des prières, des paroles,
Croyantes ou athées
S’élèvent

Le brasier a vaincu la Flèche
Nous touchant en plein chœur
La tour Nord résiste tant bien que mal
Les rosaces sont hélas déjà fanées.

Quasimodo, est-ce toi qui,
En plein désespoir, désarroi
T’es endormi le mégot au bec
Enflammant notre demeure à tous ?

Mickaël Landès
15/04/2019

Licence Creative Commons

Avatar de naniquolas naniquolas Mode Lecture - Citer - 20/04/2019 14:21:26

J'aime bien ! (même si c'est triste...)
Certains passages me paraissent plus faibles que les autres / supprimables :

On te connaît tous,
Tu as traversé l’Histoire,
Les époques, la mémoire.
Tu es dans le paysage parisien,
Le paysage français, même mondial. [cette première strophe me semble un peu trop générale, peut-être même qu'elle est supprimable]

On a toujours veillé sur toi
Restaurée, chouchoutée, surveillée
Les travaux rythmaient ta vie
Comme tu rythmes la vie parisienne

Tu as résisté à ta construction,
A la Peste, la révolution,
Les bombardements, les attentats, [est-ce qu'il ne faudrait pas dire "aux bombardements, aux attentats, aux cures ?]
Les crues et à la folie humaine.

Ce n’est pas du bois qui brûle
Ce n’est pas juste un symbole qui s’envole
Ce n’est pas qu’un édifice chrétien [pourquoi pas "église" au lieu de "édifice chrétien" ... même si techniquement c'est plus qu'une église mais bon] qui disparaît
Ce ne sont pas juste des pierres qui restent debout

C’est un morceau de la France
C’est une partie de l’Histoire
C’est un bout de la Littérature
C’est un fragment de la Culture

A qui nous disons « Au revoir ». [ce vers me semble un peu bateau... "Qui s'en va" ou "qui se perd" pourrait être plus efficace peut-être ?]

Il y a les badauds, les touristes, les habitants
Larmoyants, sidérés, choqués [ces trois adjectifs à la suite ça me semble too much] devant cette vision
Espérant que les soldats du feu la ressusciteront,
Priant également [ce "également est-il nécessaire ?] qu’ils s’en sortiront [les soldats du feu ou les badauds ?]

Autour du globe
A travers les religions
Des prières, des paroles,
Croyantes ou athées
S’élèvent

Le brasier a vaincu la Flèche
Nous touchant en plein chœur [je viens de voir le jeu de mots]
La tour Nord résiste tant bien que mal
Les rosaces sont hélas déjà fanées.

Quasimodo, est-ce toi qui,
En plein désespoir, désarroi [pourquoi ne pas choisir entre désespoir et désarroi ?]
T’es endormi le mégot au bec
Enflammant notre demeure à tous ? [derniers vers supprimable ? Avec retour à la ligne avant "le mégot au bec" ça passerait pas mal je pense. Là je trouve que tu nous donne une belle image pleine de subtilité et d'ironie, pour finir sur quelque chose de très dramatisant, le contraste ne fonctionne pas très bien à mon avis].