Le Temps des Rêves

Ça doit faire mal
Mais je n’ai pas cette douleur
D’autres en revanche oui
Bien présentes
Plus hautes que prévues
Dans le cœur et dans la tête

D’autres symptômes sont là
Fatigue et tristesse notamment
Une mélancolie romantique
Aux notes aigres-douces

Je ne saurais dire d’où ça vient
Ou d’où ça ne vient pas

J’aime mon boulot
Aussi crevant et épanouissant soit-il
J’aime ma chérie
Aussi chiante et aimante soit-elle

Une accumulation de petites choses
S’agglutinant de toute part
Autour de moi, chez moi
Sur moi, en moi
Çà et là depuis des mois
Véloce comme des siècles

Des années à les ruminer
Inconsciemment, lentement
Ces petits trucs anodins
En apparence seulement

Mais quand on mastique
On ne déglutit pas, on mâche juste

Cette boule grossit
De stress, de ras-le-bol
Parfois même de peur
De la routine ou de l’inconnu

Des petits bouts de ce bazar
Se coincent dans les engrenages
Parasitant les pensées
Et semant des idées noires
Dans un quotidien
Déjà bien sombre

Mickaël Landès
03/04/2018

J'ai du mal à comprendre l'allusion du début, "cette douleur là".
Sinon, c'est bien écrit et étonamment sombre justement, par rapport à un ton faussement désinvolte. J'aime bien.
Même si ça nous donne de beaux textes, je te souhaite que la boule s'allège dans un futur proche

Je pense que l'incompréhension vient du fait que j'ai changé le titre, lui-même tiré d'un jeu de mot

XD j'ai mis un moment à comprendre.. Il fallait l'oser ^^

Omega.. ça faisait longtemps...

J'ai eu un peu de mal à accrocher au début parce qu'en effet, moi non plus, je ne voyais pas trop de quoi tu parlais. J'ai compris avec ton décryptage de titre mais je me dis que, peut-être, une fois le plaisir du jeu de mot vécu, le poème gagnerait à avoir une entrée en matière plus franche, plus facilement compréhensible.

J'ai été embarquée à partir de "Je ne saurais dire d’où ça vient / Ou d’où ça ne vient pas", qui est juste parfait. (à la limite, si j'ose, ce pourrait être le début du poème)
Le strophe d'après passe, sans me transporter mais a le mérite de poser les choses de manière claire.
Et ensuite, ça coule tout seul, c'est à la fois frais et sombre.
Le dernier vers tombe comme ça, sans qu'on s'y attende et laisse le lecteur divinement désemparé.

En espérant, comme Nani, que la boule finisse par être tellement dehors qu'elle ne pèsera plus...

J'ai eu de la difficulté à vraiment embarquer dans le poème. Je crois plus que ça vient du fait qu'il y a certains passages où tu tentes de rester à l'extérieur, de ne pas écrire au Je, plutôt que du thème et des idées.

- courage! en pensée avec toi pour que tu surmontes ces désordres et fissures de la vie.