Le Temps des Rêves

Oui, c’est entièrement projeté

Cela se passait en présent comme devant témoin, en présent comme devant démon

Alors que c’est des scies circulaires accumulés dans mon eau de neuf mois

Né dans les malformations des variations, il pense aussitôt

Alors que c’est des scies circulaires accumulés dans un nerf

Alors que c’est des scies circulaires accumulés au-dessus de écrire n’existe pas

Grandi dans une usine de fer, il est midi

Alors que c’est des scies circulaires accumulées dans la fabrication de la respiration électrique

Alors que c’est des scies circulaires accumulés dans une pièce d’un homme en robe longue et que la maladie n’existe pas

Khalid EL Morabethi

J'avoue que j'ai beaucoup de mal à rentrer dans le texte : à part quelques images (scie circulaire dans un nerf), la plupart du temps je n'arrive pas du tout à visualiser ou à comprendre l'enchaînement du poème. Peut-être pourrais-tu m'éclairer un peu ?

Bonjour,

Comme Nanicolas, j'ai du mal à entrer complètement dans le poème.
J'aime bien la répétition de "Alors que c'est des scies circulaires", qui donne un rythme et est une image assez puissante. J'aime bien ,aussi, la phrase "Alors que c’est des scies circulaires accumulés dans mon eau de neuf mois" qui évoque tout de suite, pour moi, un drame lié à une grossesse et que je trouve très forte.
Mais peut-être que j'aurais besoin de plus de chair, entre ces répétitions, afin d'y voir plus clair.

En relisant et relisant le poème, j'ai presque l'impression que tu parles d'enfants fabriqués dans des usines. Est-ce ça ?