Le Temps des Rêves

Comment concilier tous ces mondes
Qu’on a sous les yeux, dans le cœur, dans la tête
Comment ne pas se perdre
Entre la logique et les sens
Faut-il rester froid, faut-il être solide
Faut-il rester assis profiter du spectacle
Faut-il se dresser contre les vents
Ou se laisser porter, les yeux fermés

Que vouloir
A quoi bon la morale puisqu’elle est si bancale
A quoi bon la logique qui s’échappe sans cesse
Vouloir être fier vouloir être bien
Vouloir être exemplaire
Ou ne vouloir rien
Comment juger de soi
Comment se juger bien
Quand on a d’abord jugé des valeurs qu’on accepte
D’utiliser pour se juger

Quand commence-t-on à se poser trop de questions
A ne pas s’en poser assez
Quand commence-t-on à s’endormir
Quand commence la fuite dans les actes
Quand commence la fuite dans les mots

Suis-je libre ou non
Question existentielle
Inutile mais coriace
Toujours là dans un coin
Comme un pou comme un morpion

Et finalement qu’est-ce que je veux
Faut-il vouloir le bien qui change tout le temps
Faut-il vouloir le juste qui n’est jamais là
Faut-il vouloir le vrai infiniment lointain

Faut-il crier
Faut-il se taire

Et s’il ne faut rien, que faire ?

Faut-il rester assis profiter du spectacle: il manquerait pas un mot?
Quand commence la fuit dans les mots: coquille?

J'ai eu plus l'impression de lire une réflexion que de la poésie, parce que j'ai trouvé que, même si je suis d'accord avec le propos, je ne ressentais pas à proprement dit d'émotions.
J'ai peut-être trouvé ça un peu trop répétitif. Peut-être parlé plus des valeurs, des contradictions

Je suis d'accord sur le côté répétitif, mais en même temps ça participe au rendu de l'oppression et de la confusion du narrateur.
Je pense que la poésie n'a pas forcément à s'adresser aux émotions du lecteur (mais je sais que le lecteur -moi y compris- aime bien ça et qu'un texte avec peu d'émotions n'est souvent pas dans ceux qu'on préfère).

(il manquerait peut-être une virgule avant "profiter du spectacle" pour que ce soit plus clair, mais je voulais un rythme rapide avec pas trop de pauses donc je ne l'ai pas mise)

Merci pour ton avis !

J'avais compris ton intention du côté répétitif, parce qu'on s'entend que c'est tout le long du poème, donc dur de le manquer.
Mais en resurvolant, je tombe sur

« Quand commence-t-on à s’endormir
Quand commence la fuite dans les actes
Quand commence la fuite dans les mots»
et je me demande si tu pourrais pas remplacer un commence par un synonyme, ce qui donnerait à mon avis moins de lourdeur.

et aussi sur
«Faut-il vouloir le bien qui change tout le temps
Faut-il vouloir le juste qui n’est jamais là
Faut-il vouloir le vrai infiniment lointain»
où je me demande si tous les vouloir sont nécessaires


Et si tu envois profiter sur le vers suivant?

(je médite ces suggestions)

Je comprends le sens du texte et son message mais il m'a moins emporté que tes autres écrits sans que je sache trop dire pourquoi.

Moi aussi il m'emporte moins ^^