Regarde plus loin, là-bas
C’est étrange cette maison sans toit
Pourtant rien ne semble manquer
Des fenêtres flottent et reflètent la vie
Les idées peuvent aller et venir
Les oiseaux ne peuvent que rentrer
J’aurais peur, même collé à toi,
D’avoir bien trop froid
Mais l’été, par une nuit sans nuage
Nous pourrions compter les étoiles
Chercher Orion et la Croix du Sud
Ça nous changerait des moutons
Ce ne sont que des divagations
Tout est blanc sous notre latitude
Un tour joué par mon idéal
C’est juste de la neige sur le faitage
Mickaël Landès
10/02/2018
Ah l'inspiration! Mon quotidien mais plutôt rare pour vous
J'avais marqué comme non lu pour y penser et puis j'ai oublié !
J'aime beaucoup l'image de ce poème, même si comme souvent ta manière dé décrire me perturbe.
Comment cela tu es perturbé?
Ben à la fois ça me paraît naturel (c'est assez simple dans le bon sens du terme, le début est proche du langage oral, on comprend bien ce que tu dis), et à la fois chaque vers est en décalage avec ce que j'attendrais spontanément, sans vraiment me surprendre au niveau du sens, mais j'ai l'impression de devoir faire à chaque fois un effort pour entrer dans ton mode d'expression et dans l'enchaînement de tes pensées.
En fait c'est vraiment dur à expliquer... Mais ça me fait effectivement ça avec beaucoup de tes textes.
Je ne vois pas de chose à changer au poème, au style, à l'enchaînement des vers : on dirait juste que ça ne va pas à mon cerveau, ce n'est pas à sa taille, je n'arrive pas à me sentir confortable ou emporté en lisant le poème formulé comme ça : je le lis, je le comprends, je l'apprécie, mais il ne me touche pas vraiment.
Un peu comme ton commentaire pour "vertige", finalement, en fait.
C'est peut-être dû à la cohabitation de choses très simples, presque enfantines ("ça nous changerait des moutons"
, là où on attendrait des choses complexes (on était en plein envolée lyrique), et de choses complexes ("Ce ne sont que des divagations / tout est blanc sous notre latitude"
là où on aurait pu avoir du simple ("mais non, c'était du blanc sur du blanc" par exemple), ou "ce n'était qu'un tour joué par mon idéal" (pourquoi "idéal" ?), au lieu de "ce n'était qu'une illusion" ou "mon esprit me joue des tours" qui aurait été plus proche de ma pensée naturelle.
Du coup au final, ton texte est souvent à un niveau de complexité mentale inattendu : je commence à réfléchir et là je tombe sur du simplissime, puis je commence à me laisser bercer par la simplicité mais il faut déjà que je recommence à réfléchir pour comprendre.
Bon, j'ai essayé mais c'est pas facile, j'espère que tu arriveras à tirer quelque chose de cette explication ^^