Le Temps des Rêves

Ça m’a fait l’effet d’un album photo.

Porto,
Ô Porto !

Les rafales de l’Océan et les lumières du phare,
La solitude et la bouteille de vin,
Le bout de l’Europe et l’ivresse des embruns.

Le roulis des flots bleu nuit
Et les reflets d’or du ciel au matin
Avaient adouci

Mon chagrin.


J’ai noyé ton visage
Dans les abysses de l’oubli.

Il ne reste que des images
Tremblées, à peine enfouies.

Des photos floues, des mirages,
Des pétales d’or et des belles de nuit.

Des fleurs séchées
Cachées parmi les pages
Des poèmes que je te lis.

NB : Texte écrit en collaboration avec l'auteure et artiste Ghislaine Lejard dans la confection de ses livres pauvres (voir lien ci-dessous)
http://brumepin.e-monsite.com/blog/poemes/sur-le.html

C'est joli ! On se laisse bercer.

"J’ai noyé ton visage
Dans les abysses de l’oubli"
-> Je trouve ces deux vers trop clichés.

"Cachées parmi les pages
Des poèmes que je te lis. "
-> J'ai un petit problème de compréhension : avec le passage sur l'oubli le personnage à qui le narrateur dis "tu" appartenait clairement au passé, du coup j'ai eu du mal à comprendre "je te lis" au présent, je me suis dit : "que je lis" ce ne serait pas mieux ? Mais après je me suis dit que peut-être il lui adressait les poèmes qu'il lisait dans le vide...