Hedera
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Citer - 12/10/2015 01:07:00
J'errais, lasse, dans les méandres de l'hiver.
Un coeur gelé. Un monde en noir et blanc.
Ces doigts, ces yeux et ces arpèges,
Ces cordes qui se brisent et ces tambours crevés
Cette encre renversée et ces cris qui s'éloignent…
Dans la fumée d'encens sont parties mes chansons
Et toutes les couleurs dans l'eau de la rivière :
Le rouge du satin, le vert des averses
L'or des flammes et le bleu des iris…
J'ai marché, tête baissée, dans les rues.
J'ai y croisé mes souvenirs – et les tiens.
Il y avait ce garçon qui regardait le ciel.
Il y avait ce vieillard qui hissait les lanternes.
Il y avait cette jeune fille qui souriait aux hirondelles
Et la lune qui se cachait dans une flaque d'eau.
J'ai marché dans la foule et la bourrasque,
Riche de ces larmes qui n'étaient pas venues,
Riche de ces paroles que je ne prononcerai plus.
Jusqu'à cet instant, dans la neige et dans le soir
Devant les feuillets malmenés sur leur fil
Devant cette table, ces outils et cet homme aux mains lentes.
Il en est dont la peine enfante des merveilles.
Il en est qui guérissent, et d'autres qui s'en vont ;
Moi, je n'ai fait que pousser la porte,
M'asseoir dans la boutique du marchand d'estampes
Et répandre mes mots dans les copeaux de bois.
Tu ne reviendras pas dans ces gestes précis.
Nous ne ramènerons ni ta chaleur, ni ta voix.
Mais je n'aurais plus peur d'oublier ton visage.
Un coeur gelé. Un monde en noir et blanc.
Ces doigts, ces yeux et ces arpèges,
Ces cordes qui se brisent et ces tambours crevés
Cette encre renversée et ces cris qui s'éloignent…
Dans la fumée d'encens sont parties mes chansons
Et toutes les couleurs dans l'eau de la rivière :
Le rouge du satin, le vert des averses
L'or des flammes et le bleu des iris…
J'ai marché, tête baissée, dans les rues.
J'ai y croisé mes souvenirs – et les tiens.
Il y avait ce garçon qui regardait le ciel.
Il y avait ce vieillard qui hissait les lanternes.
Il y avait cette jeune fille qui souriait aux hirondelles
Et la lune qui se cachait dans une flaque d'eau.
J'ai marché dans la foule et la bourrasque,
Riche de ces larmes qui n'étaient pas venues,
Riche de ces paroles que je ne prononcerai plus.
Jusqu'à cet instant, dans la neige et dans le soir
Devant les feuillets malmenés sur leur fil
Devant cette table, ces outils et cet homme aux mains lentes.
Il en est dont la peine enfante des merveilles.
Il en est qui guérissent, et d'autres qui s'en vont ;
Moi, je n'ai fait que pousser la porte,
M'asseoir dans la boutique du marchand d'estampes
Et répandre mes mots dans les copeaux de bois.
Tu ne reviendras pas dans ces gestes précis.
Nous ne ramènerons ni ta chaleur, ni ta voix.
Mais je n'aurais plus peur d'oublier ton visage.
Magnifique ! Délicat, rythmé, coloré, nostalgique, une vraie chute, un vrai sens... Bref, j'aime.
