Le Temps des Rêves

Vous avez peut être entendu parler de ces poètes en Irak qui ont récité leurs textes sur les champs de mines ou dans des carcasses de voitures piégées pour se rapprocher le plus possible de la mort. J'ai trouvé leurs poèmes lourd de sens et de mémoire. J'ai l'impression que je ne pourrais jamais en écrire de tels.





Et un lien vers l'article: http://observers.france24.com/fr/content/20150427-video-irak-poetes-mines-bombes%20?ns_source=outbrain&ns_campaign=lien&ns_mchannel=acquisition&ns_linkname=editorial&aef_campaign_ref=outbrain_obs-fr-site&campaign_date=inconnue

(Les observateurs)

Merci de m'avoir montré ça. Ce qui m'impressionne, entre autre, c'est la douceur de certains textes qui contraste magnifiquement avec la violence de ce qu'ils évoquent.

J'ai du mal à apprécier les sonorités en arabe, et les traductions n'ont pas l'air terribles, mais j'ai beaucoup aimé le deuxième poème de la première vidéo, c'était un beau message.

Je suis mitigée. En même temps, je trouve que le message est fort. En même temps, je trouve que la poésie n'a pas besoin de telles mises en situation pour être forte, pour avoir du sens, pour faire réfléchir. Alors, bien sûr... il n'y aurait jamais eu d'article sur ces poètes s'ils n'avaient pas joué avec la mort...
Je ne fais ici que vous livrer mon ressenti. J'imagine que je n'ai pas à juger et que chacun trouve les moyens qu'il peut pour exprimer son impuissance et sa volonté d'être entendu...
Je serais curieuse de savoir ce que, de votre côté, vous en pensez.

Pour ma part je pense qu'il s'agit moins d'un coup de pub que de la volonté réelle de se sentir vraiment "concerné". C'est à dire que tu peux écrire tant que tu veux, si tu écris sur quelque chose que tu n'as pas vécu tu es un imposteur quelque part, il y a une sorte de décalage, comme discuter de la misère du tiers-monde en regardant tranquillou un match de foot dans son canapé. A mon avis c'est pour dépasser cette frustration qu'ils ont voulu faire ça (en tout cas j'ai bien envie que ce soit pour ça).

Je suis d'accord avec Nani. Je ne pense pas que la poésie en général a besoin d'une mise en scène pour toucher les gens mais ici, c'est aussi une démarche d'hommage aux victimes, de pied de nez aux responsables, et les textes semblent conçus pour résonner avec ce qu'ils font : le type avec la voiture, le type qui court dans le champ de mines en expliquant que les terroristes ont peur de la mort...