Le Temps des Rêves

Une rencontre pour un besoin : partager une cage.
Tu te croyais encore libre.
Puis ce fût toi dans cette cage à la porte ouverte.
Pourquoi chercher à partir quand on sait que l'on peut ?
Quelle belle illusion de la liberté.
Tu te croyais toujours libre.
Notre rencontre eut lieu un jour où tu dus sortir de ta prison dorée.
J'étais là, les mains ouvertes, prêt à t'accueillir, te recueillir.
Tu es venue. Je caressais tes plumes, ton chant m'enivrait.
Là, tu étais libre.
Mais l'appel des barreaux, du geôlier fût trop forte.
Ou est-ce la peur de la liberté, du vertige en dehors de mes mains ?
Sans crier gare, tu es partie, les ailes repliées, picorer mes sentiments dans ta cage.
Tu ne sais pas ce que libre signifie.
J'avais commencé ma métamorphose, le cœur en œuf, du duvet sur les doigts.
Tu m'as laissé là, sans cage, ni même un nid, juste une plume oubliée en souvenir.
J'ai beau regarder par la fenêtre, je sais que je ne te verrais pas.
Nous pensions connaître la liberté.

Mickaël Landès
Le 25/04/2014

C'est un poème très différent de ce que j'ai lu de toi jusque là.

J'aime beaucoup cette idée d'illusion de liberté avec la cage à la porte ouverte, qu'à partir du moment ou on sait qu'on peut s'en aller et qu'on ne le fait pas, nous ne sommes plus vraiment libre.

Mais j'ai l'impression que ton texte tente de s'expliquer, pour être sûr que l'on comprenne. Je pense qu'il y a un léger surplus à déblayer.

Comme le dernier vers par exemple:

Nous pensions connaître la liberté

Dès le début on sent que tes protagonistes se sont perdus dans la notion de liberté, qu'ils ont oublié ce qu'est la véritable liberté.


Ou encore Quelle belle illusion de la liberté

Le vers précédent pose déjà l'idée d'illusion.

Sinon j'aime beaucoup ce texte. Il est comme une méditation qui nous fait réfléchir sur notre propre condition. Je pense que c'était le but et dans ce cas, ça fonctionne très bien. En plus on se sent à la fois le "tu" et le "je" /"nous" ce qui renforce l'impression du poème.

Je suis d'accord avec les remarque de Dahij. A la première lecture j'ai eu du mal à entrer dans le poème en grande partie à cause de ces redites. Tu pourrais jouer bien plus de l'implicite.

A la deuxième lecture par contre j'ai bien aimé l'histoire et les sentiments décrits, doux-amers.

La présence de passé simple et de passé composé m'a gêné, je pense que ce serait plus cohérent de choisir l'un ou l'autre (sinon on est dans deux temps d'énonciation à la fois ça me perd un peu : pourquoi "tu dus sortir" plutôt que "tu as dû sortir", et pourtant "tu es venue" et pas "tu vins" ?)

Pareil que Naniquolas un peu de difficulté avec les temps mais j'ai beaucoup aimé la lecture de ce texte pas eu l'impression de tourner en rond.

J'adore le thème et il est décrit avec subtilité, l'enfermement se sent à la fois dans le sens et dans la forme ressassante.
Même remarque que les autres, à la fois pour les temps et pour les vers explicatifs qui pourraient disparaître pour gagner en fluidité et en puissance d'évocation.