Le Temps des Rêves

Tu es un joyau
Inestimable et précieux,
Au cœur d'un écrin
À la douceur incomparable.
Je connais ton brillant,
Tes défauts cachés.
Tu resplendis
Sans être parfaite.
Comme une perle,
Le passé t'a façonnée,
Fêlée, endurcie,
Imperceptiblement,
Fantomatiquement.
Mais cela je le vois
Et surtout je l'accepte.

Tandis que lui
N'aime que l'écrin
Et ton éclat.
Il aime une image de toi.
Mais c'est cet amour
Que tu sembles vouloir.
Un amour de faux-semblants
Comme un miroir brisé
Se prenant pour un diamant.
Le bijou s'en va,
Lui garde la boîte,
Je n'ai que des photos,
Comme un magazine
Aux prix bien trop élevés
Pour mon cœur dépouillé.

Mickaël Landès
Le 9 avril 2014

J'aime bien, même si je ne suis pas complètement emporté.



Je trouve ces deux vers géniaux !

Les personnages et la réflexion esquissés me parlent bien, mais au final j'ai quand même l'impression qu'il manque un petit quelque chose à ton poème... Peut-être plus de légèreté dans le ton ? Je ne sais pas trop...

Très beau poème, léger, j'aime beaucoup. Cependant je trouve que quelque vers brise la fluidité:

"Mais cela je le vois
Et surtout je l'accepte."

"Mais c'est cet amour
Que tu sembles vouloir."

"Comme un magazine
Aux prix bien trop élevés"

J'ai beaucoup aimé ces vers:

"Un amour de faux-semblants
Comme un miroir brisé
Se prenant pour un diamant."

Joli texte c'est certain même si je trouve aussi que tu y va pas avec le dos de la cuillère ce qui parfois provoque un sentiment étrange mais le sujet impose sans doutes ce ton très assassin.

J'ai beaucoup aimé mais je reste mitigée sur mon impression car j'ai l'impression que c'est un sujet qui te tient à coeur, très sombre et triste et tu le dis d'un ton un peu léger ou dans un style assez lisse, ce qui fait que j'ai eu du mal à la lecture (peut être faut-il le jouer à voix haute?) de me sentir compatissante envers le narrateur et haineuse/blessée par cet autre qui vole le bijou pour son apparence.

tiens, c'est drôle, moi je ne trouvais pas le ton si léger que ça... Mais j'ai aussi eu du mal à m'identifier et à ressentir les émotions décrites.

C'est bizarre parce que moi, je suis entrée dedans direct. Le côté froid et cisellé de la parole va avec le thème du poème mais ne m'a as empêchée de m'identifier au "je". En fait, j'ai aussi trouvé que ça mettait en lumière la difficulté à décrire les sentiments, l'impuissance des mots qui semblent toujours diminuer, refroidir, ce qu'on a sur le coeur. Ce n'est peut-être pas fait exprès mais ça me parle comme ça.
J'ai juste du mal avec les trois derniers vers ; j'avais réussi à imaginer une histoire, un déroulement, mais la conclusion m'en a éjectée. Tu me diras, c'est normal, parce que ce n'est pas notre histoire, on tombe toujours à côté, mais peut-être est-ce possible de les rendre plus fluides ou explicites ?