Quand nous nous serons vus,
Tels que nous sommes,
Que nous ne serons pas déçus ;
Quand nous nous serons dit :
Pourquoi pas
A défaut d'un oui trop sûr.
Je t'emmènerai.
Au sommet des arbres,
Dans les rues,
Respirer l'air et la vie,
Passer le temps à redécouvrir le monde,
A travers le prisme de l'autre,
Faire du béton des fleurs,
Juste parce qu'on se tient la main.
Rire de la vie, à s'en rendre fous,
Marcher dans la nuit, et trouver en nous,
La force de n'avoir plus peur de nos ombres.
J'en rêve.
J'aime beucoup beaucoup les deux dernières strophes. Les images y sont toutes simples et belles et le rythme coule tout seul.
Par contre, la première est assez confuse, malgré les deux derniers vers qui sonnent vraiment bien. Je pense que c'est dû à la répétition des "nous nous", je sais que c'est la grammaire qui l'exige mais c'est dur à lire et à entendre dans sa tête. (Coquille, d'ailleurs, je pense que le "se" est de trop dans le premier vers.)
Je ne sais pas trop quoi proposer pour alléger, parce que le 'on', ça na pas la même puissance que le 'nous'...
C'est vrai que ça passe mieux, parce que le "nous nous" prend des allures de refrain volontaire, toujours pesant mais assumé. Je préfère. Et ça met mieux en valeur les deux dernirs vers de l'ancienne strophe, auxquels on arrivait un peu à bout de souffle auparavant.
Je trouve ce poème magnifique ! les deux premières strophes, mis à part le "nous nous", sont très forte de sens, elles sont très vraies, dans la vie, c'est ainsi : la découverte et les craintes.
Il y a deux vers que j'aime beaucoup : "rire de la vie, à s'en rendre fou" et "juste parce qu'on se tient la main".
Un seul vers m'a turlupiné : "à travers le prisme de l'autre", je n'arrive pas à trouver ce prisme génial !
Mais pour tout le reste BRAVO !
J'aime beaucoup beaucoup ! Merci de m'avoir réconcilié avec la poésie. C'est très joli, très doux. Je trouve qu'on sent de la timidité et en même temps qu'il y a un grand rêve derrière ces paroles.
(et, c'est moi où, ça sent la campagne ornaise/normande aussi ? des arbres, des ombres, des fleurs et puis le rythme aussi... qui fléchit vers du poulixien... ^^)