Je n'ai rien à cacher
puisque je suis néant
à force de mâcher
mes mots de mécréant
je suis le tout le rien
perdu dans l'océan
condamné et vaurien
assis sur mon séant
je vis de vague à l'âme
je divague en peignoir
au bras d'une grande dame
je brûle et je me noie
dans des enfers sournois
en clair je broie du noir
J'aime beaucoup ! Les mots coulent et sonnent très musicalement, et le dernier vers vaut le détour ! Beau jeu de mot et belle chute. A la première lecture j'ai buté sur "au bras d'une grande dame" mais en le disant vite ça passe plutôt bien. Au plaisir !
Moi aussi j'ai beaucoup aimé la limpidité de ce poème, il coule de source, et comme Nani, j'ai "buté" sur la "grande dame" : vers long et rapprochement du "de" et du "da" (je crois que ça porte un nom ce genre de truc en écriture, mais je ne me rappelle plus). Quant à la chute, elle est effectivement bien tournée !
J'adore ! " je divague en peignoir " est bien trouvé
ça coule de source, ça fait sourire, s'attrister, réfléchir, suivre une idée, voyager...Merci !
J'aime beaucoup, rien à retoucher, c'est fluide et délicat. J'aime ta manière de bannir ponctuation et majuscule dans tous tes textes.
Juste par curiosité, y a-t-il une référence au poème de Louise Labé dans ton poème ou est-ce moi qui vois de l'intertexte partout ?
J'ai buté sur peignoir mais parce que ton texte m'a emmené loin pour d'un seul coup me ramener dans ma salle de bain et repartir de nouveau fut un peu délicat. Alors je l'ai relu sans ce vers et je ne suis tjs pas sûr d'être revenu...