naniquolas
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Citer - 13/11/2012 22:34:31
Or, je pense que même si ce modèle de jeunesse mentale est tout à fait génial et est un bel idéal, il ne faut pas pour autant peindre un portrait aussi terne du "vieux" : il y a une certaine grandeur à traverser la vie tant bien que mal, à rester en vie justement malgré les désillusions, malgré le fait de crouler sous les "Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs", et même si la fatigue peut conduire à se fermer à certaines beautés du monde, à fermer une partie de son imagination, à vouloir goûter la sécurité plus que l'aventure, on peut être vieux et pessimiste voire cynique, pour moi on a pas moins de mérite que ceux qui ont la chance de se sentir encore "jeunes", et l'on est pas moins beau. Peut-être a-t-on eu moins de chance ?
Et puis si cette vision permet de n'avoir plus peur de la vieillesse physique : "je serais vieux et ridé, mais jeune dans ma tête !", elle induit forcément une autre peur : celle de la vieillesse mentale : la peur de perdre ne serait-ce qu'un bout de cette précieuse jeunesse, de ce mélange tellement vanté de liberté, de curiosité et d'idéal...
Et je crois que cette peur peut être néfaste. d'abord parce qu'elle peut se transformer en un refus d'évoluer, si l'on y fait pas attention, ensuite parce qu'on ne contrôle pas, malgré toute la volonté du monde, tout ce qu'on devient psychiquement. Si la vie nous fatigue, c'est aussi normal : c'est la vie ! Rien ne sert de culpabiliser ou de craindre outre mesure de se rendre compte qu'on ne croit plus aux mêmes choses avec la même ferveur où qu'on a plus la même réceptivité à ce qui nous entoure : il y a peut-être autant de richesse dans cette vieillesse, dans la manière dont on l'accepte et dont on la raffine, que dans la "jeunesse" et la manière dont on s'y accroche...
PS : Et voilà ton sujet de présentation parti en philo, Thaumiel^^ !