Une plante plus haute dans le coin de la pièce
Des volets électriques
Les cernes sous ses yeux
Des tâches de rouille posées sur le frigo
Le chien qui boîte un peu
Un soupir plus profond
Un fauteuil disparu
Du parquet neuf sur la vieille moquette
De nouvelles cicatrices sur sa peau de grand-mère
Un regard qui s'abîme
Un peu plus
Mais qui aime
Toujours autant.
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(première version postée)
Une plante plus haute dans le coin de la pièce
Des volets électriques
Les cernes sous ses yeux
Du parquet neuf sur la vieille moquette
Un fauteuil disparu
De nouvelles cicatrices
Des tâches de rouille posées sur le frigo
Le chien qui boîte un peu
Un soupir plus profond
Un regard qui s'abîme
Un peu plus
Mais qui aime
Toujours autant.
Je voulais faire une critique constructive, argumenter, peser le pour et le contre, les bons et les mauvais points, ce que j'avais aimé ou pas.
Tout ce que j'ai trouvé à dire dans les mauvais points, c'est que, selon Antidote, il n'y a pas d'accent circonflexe à boiter à la troisième personne du singulier au présent.
Sinon, eh bien... Ton texte progresse à petits pas, par petites touches. On place un à un les éléments de ce décor quotidien, comme un enfant place les meubles et les personnages dans une maison de poupée ; ce qui se dégage de ce procédé, c'est la délicatesse de ton trait, la manière de dire les choses sans les dire vraiment ; la tendresse du dernier vers n'est est que plus forte.
A la fois délicat et émouvant. Merci beaucoup pour ce texte nani !
J'aime bien. Comme le dit joliment
Hedera, tu poses le tableau en impressionniste, par petites touches.
Mais justement. J'aurais aimé plus de verbes, ou plutôt, pour être plus précis, plus de phrases verbales et moins de phrases nominales. Je pense que tu peux traduire l'immobilisme même par des verbes conjugués, tandis que là, je trouve l'atmosphère trop lourde pour moi. Ca apporterait peut-être plus de liant à ce que je vois comme des juxtapositions que j'ai du mal à rendre cohérentes et relier entre elles.
Merci Faël ! Ce que tu dis m'intéresse beaucoup, parce que dans la toute première version il y avait beaucoup plus de verbes, ensuite ils ont disparu u fur et à mesure mais j'ai souvent eu envie de transformer un de ces vers en phrase avec un verbe... Mais il détonnait trop au milieu des autres pour que ça fonctionne, et j'avais du mal à me défaire de quelques vers qui m'étaient venus tels quels en "phrases" nominales. Du coup ceux-là ont imposé aux autres cette contrainte à force de travail sur le poème. Mais quelque chose me gênait encore, et je pense que c'est ça : j'avais envie de verbes, et finalement ils se sont tous perdus en route.
C'est d'une puissance frappante... Les mots sonnent justes et personnellement, j'adore tes phrases nominales qui claudiquent jusqu'à la conclusion... Merci d'avoir mis des mots là-dessus.
Pas grand chose à dire de plus que Zinzolin.
Ce texte touche par son côté claudiquant, hésitant et pourtant inexorable.
J'adore les tâches rouillées posées sur le frigo.
Comment j'ai pu passer à côté?! J'aime ces moments de vie, comme des polaroids sur lesquels tu as un regard bien particulier. C'est loin d'être constructif comme commentaire mais bon...
Merci pour vos commentaires !
T'as quand même le don de nous faire croire jusqu'au trois quart du texte qu'on est en train de lire, une histoire banal et sans intérêt.
Et toujours la chute. On repart avec le sourire, une belle histoire racontée en si peu de mots.
J'aime. Surtout celui-là.
Merci pour ce joli commentaire !