Nous irons tous deux au pays, ah aman aman ah
Où la mer brille comme tes yeux...
Va prévenir ta mère. Nous partons.
Les tambours m'appellent, je ne peux pas lutter ;
Le vent est trop salé et le soleil trop vif.
Nous irons tous deux au pays, ah aman aman ah
Qui sent la rose et l'amandier.
Je n'ai d'autre or que ton sourire
Et toi d'argent que dans ma voix...
C'est bien assez, tu ne crois pas ?
Nous n'avons besoin que d'un lit, ah aman aman ah
Que d'un lit pour toi et pour moi.
Viens, ce sera comme danser
Les yeux fermés, les bras tendus
Sans avoir peur de l'avenir...
Nous n'avons besoin que d'un lit, ah aman aman ah
Et de nous réjouir l'un de l'autre.
simplement magnifique. Merci pour ce texte.
Superbe ! simple (oui, vous me direz que ça revient souvent dans mes commentaires en ce moment), les images sont sans prétention mais parviennent à donner plus de force au signifié, plus de réalité à ce qu'elles décrivent. L'imaginaire utilisé est quotidien (enfin, si l'on peut dire), j'entends par là pas extravagant, pas hors de l'ordinaire : on n'a aucun mal à imaginer ce qui nous est proposé, l'attitude, l'ambiance, le décor viennent seuls et facilement à l'esprit.
Tu l'as mis en musique ? J'aimerais beaucoup l'entendre chanté, ou au moins déclamé avec un fond musical
Merci pour vos retours, ça fait plaisir !
Pour répondre aux questions de Faël : je me suis inspirée de la chanson "Sien drahmas al dia" (dont je ne trouve malheureusement aucune version satisfaisante sur Youtube et alii) mais je n'ai pas songé à mettre ce texte en musique... J'y songerai !
A la première lecture j'ai trouvé le dernier vers cliché, mais en fait en le lisant à la ode du vocabulaire galant-romanesque-chevaleresque, j'aime beaucoup ! Et ce "ah aman aman ah" donne un rythme fou. Bravo !
Je suis d'accord avec Nani, je me suis aussi intérrogée sur le dernier vers à la première lecture, et j'ai aussi beaucoup aimé "ah aman aman ah". Et comme Faël, j'ai aimé ce vocabulaire "quotidien" qui pourtant m'a donné l'idée du voyage (Aire-sur-la-Lys ?
) et m'a amené ailleurs, quelque part en Orient (dit mon imaginaire), merci !
J'ai adoré ce texte pour les mêmes raisons que mes prédécesseurs. Tu nous plonges en plein univers médiéval mais avec des mots qui nous parlent peut-être plus directement. C'est génial !
J'ai enfin trouvé une version de la chanson d'inspiration (oui, elle a un autre titre selon qu'on l'envisage en ladino ou en grec...). Clic-clic (car j'arrive pas à intégrer la vidéo YT) :
https://www.youtube.com/watch?v=SjOVprBMPaw
Bah du coup, moi je vais dire merci pour la musique :p
"C'est bien assez, tu ne crois pas ? " spontanément j'ai lu "ne crois tu pas"
et le dernier vers était un peu abrupte à mon goût.
Ce poème ne m'a pas particulièrement marquée, justement parce que les choix sont simples (ce que n'est pas une mauvaise chose car c'est une belle simplicité - peut être que je suis déçue car quand je lis un texte de toi je m'attends toujours avec plaisir à apprendre trois nouveaux mots minimum ? XD) et j'ai trouvé que ça manquait de contraste (et je cherche du contraste en ce moment ^^). Mais il y avait une certaine douceur, de la tendresse, c'est agréable.
Merci pour cette lecture
Merci Wen ! (je savais que cette musique te plairait. Vu le nom de la chaîne YT....)
(que j'ai découvert qu'après :p)
Tiens, moi le ah aman ne m'accroche pas, mais j'aime bien la simplicité qu'il y a dans le poème
J'aime les images qui s'incrustent dans ma tête en lisant ce texte mais le "ah aman aman ah" me perd à chaque fois et me fait sortir du texte. Est-ce que c'est car je ne suis pas sûr de bien me le prononcer? de la répétition (pas au fil du texte mais sur le même vers)? Je ne sais pas . Bon après tout vous commencez à savoir que je suis un peu bizarre.