J'aime beaucoup le rythme, qui me fait penser à une légère berceuse ; je trouve que forme et fond se complète parfaitement. Malgré le topos de l'enfant de la lune, ton texte est original, on sent que tu le renouvelle avec ta propre vision des choses.
Deux vers qui m'accrochent, cependant :
L'enfant lune.
La tristesse de sa mère se reflète en elle.
J'aime la brièveté de cette première strophe mais le déséquilibre est trop important, pour moi, entre les deux vers. Peut-être pourrais-tu reformuler le deuxième pour le raccourcir ?
De quelqu'un dont on ne sait plus rien.
Je comprends l'idée mais la formulation me semble un peu "facile", un peu artificielle au milieu de ta recherche de formules courtes et plus percutantes.
J'aime beaucoup aussi ! Le poème se déroule doucement mais il marque quand même.
Je suis d'accord avec les quelques critiques de zinzolin, et même en italique je pense qu'on s'imagine assez bien que "la tristesse de sa mère se reflète en elle", cela nous enveloppe tout au long du poème, du coup ça me fait perdre un peu de magie de le lire si explicitement.
Je suis d'accord avec Nani. Je ne trouve pas que l'italique change vraiment quelque chose. Mais j'aimais bien l'idée d'un prélude très court avant de rentrer dans le poème, d'autant qu'avec ta nouvelle présentation, cet effet est encore plus marqué. Peut-être une phrase d'"anticipation" du reste du poème, mais moins explicite que celle-ci ? Mais s'il faut sacrifier les deux premiers vers au reste, je reste pour.
Par contre, je maintiens que l'autre vers que j'ai souligné est trop banal pour ce que tu écris autour...
Moi, j'aimais bien "De quelqu'un dont on ne sait plus rien" ... Je le préfère en tout cas à la deuxième version.
Euh... Désolée, je suis embêtante, mais je suis d'accord avec Lune. Même si je maintiens que la première version de ton est un peu trop "banale", je préfère quand même la première à la deuxième, un peu trop ouvertement grandiloquente à mes yeux.
pour le coup je n'ai lu que la deuxième version... et j'ai bien aimé, je ne ferais donc pas de comparaison avec la première version. Il y a des images qui me viennent toutes seules en tête, et bien que je l'ai lu en plein jour avec un soleil éblouissant par la fenêtre je me suis cru la nuit à regarder cette grosse bulle illuminée dans le ciel.
Je n'y suis plus en Picardie! et là je suis chez mon père en Normandie.
Il parle de la Lune mais il ne me touche pas profondément. J'ai comme un sentiment de manque...
" Sa vie ne fut qu'un regard
Dans celui de la nuit. "
Superbe !