Je te retrouve dans ce texte. Très beau, très touchant, bien écrit, bon rythme. Continue comme ça!
J'ignore pourquoi, j'adore ce vers "Je consulte le passé" ...
Beau rythme décousu qui donne de la vie au texte, comme un dialogue (enfin, un monologue ...)
C'est très simple (par rapport aux poèmes très "riches" que j'ai lu de toi) mais très fort.
J'ai été transportée par le début du poème, décidément les jeux de mise en forme, j'adore ce que ça donne,
mais j'avoue qu'à partir de
"Pénètre-moi.
Fais-moi mal.
Acharne-toi."
j'ai décroché.
"Ce que tu veux, du moment que c'est profond."
j'aurais mis ce vers sur deux lignes,
"A la ramasse.
Oh tu le sais, ma Douleur, comme tu es à la ramasse."
Je trouve dommage cette répétition, même si elle a son effet, je ne la "comprend" pas.
"Faiblesse ennemie." petit allusion, volontaire ou non, au Cid, qui du coup amène dans un autre imaginaire très différent de celui que tu décris, dommage!
Même si je n'adhère absolument pas au propos, j'aime beaucoup les vers
che2867 a dit :
Ce que tu veux, du moment que c'est profond.
Il faut que le sang vive.
pour la double signification que peuvent véhiculer "profond" (la plaie, mais aussi l'importance du propos, de la relation) et "vive" suivant qu'on le prend pour un verbe ou un adjectif. Le sang vive, un peu comme l'eau vive prend une dimension de libération.
Mais je ne voudrais pas surinterpréter tes vers.
J'aime beaucoup ! La forme est bien adaptée, et elle donne le temps de suivre la progression. Et au niveau du fond, on ressens bien cette provocation adressée à la douleur, pour enfin ressentir quelque chose, quitte à se détruire. C'est bien exprimé.
Là ou j'ai du mal à adhérer, c'est le genre de pause au milieu, avec le "toc... toc." : on dirait que tout s'arrête, et pourtant ça reprend de plus belle, j'ai eu du mal à repartir.
J'aime beaucoup le dernier vers "épouse ma chair avec tes formes indignes".