Chaque fois que je te vois
Ou que je pense à toi
La mélancolie est là,
Elle me prend et me bat.
Ils me laissent esseulé
Dans ce petit cagibi,
Sans toi sans envies.
Sans espoir ni esprit.
Je ne m'attends pas,
À vivre encore une fois
Sans toi ou tes lois
Sans ton cœur ou ta voix.
Je ne suis pas apte
À supporter la croix
D'une vie sans amour
D'une vie sans tes tours.
Et ils me laissent seul
Sans témoin sans personne.
Dans ce trou, cette cave
Ce cloaque de lave.
J'aime beaucoup le fait que malgré le sujet, tes vers restent simples.
Du coup, ils prennent plus de force, comme si l'émotion restait elle aussi
prisonnière de ce cagibi que tu image.
Je bloque un peu sur le tout dernier par contre (désolée ^^'), il stoppe
un peu trop net l'ensemble du ''fil conducteur", comme si l'enfermement,
d'un coup, s'évanouissait
Le dernier ne me gêne pas et j'aime ce poème plus simple que les autres que j'ai lu de toi et plus efficace du coup, je pense. J'ai encore un peu de mal avec quelques tournures un peu rigides comme "je ne suis pas apte", mais ça ne m'a pas vraiment non plus freiné dans ma lecture.
"Sans témoin sans personne" est le seul vers qui m'a gêné : déjà parce que c'est mot pour mot un vers d'une chanson de Jean Jacques Goldman, mais ça tu n'y peux sûrement rien sauf si tu as été influencé inconsciemment, mais aussi parce que je trouve qu'il ne fait pas vraiment avancer le poème.
J'ai corrigé "sans témoin sans personne" par: Dans cette cage aux écueils.
Chaque fois que je te vois
Ou que je pense à toi
La mélancolie est là,
Elle me prend et me bat.
Ils me laissent esseulé
Dans ce petit cagibi,
Sans toi sans envies.
Sans espoir ni esprit.
Je ne m'attends pas,
À vivre encore une fois
Sans toi ou tes lois
Sans ton cœur ou ta voix.
Je ne suis pas apte
À supporter la croix
D'une vie sans amour
D'une vie sans tes tours.
Et ils me laissent seul
Dans cette cage aux écueils.
Dans ce trou, cette cave
Ce cloaque de lave.
je ne comprends pas vraiment "dans cette cage aux écueils". a la réflexion ce doit être une cage avec des écueils dedans qui nous blessent, mais ça ne me parle pas trop. Sinon, pourquoi ne pas (suggestion osée, je le reconnais) tout simplement laisser "Et ils me laissaient seul" seul, justement ? D'accord ça casse le fait que tout ton poème est organisé deux vers par deux vers, mais je trouve que "Ils me laissent seul" est suffisant pour qu'on s'imagine la douleur de rester seul étant donné ce qui précède, et que le laisser seul permet de le mettre en évidence et de lui donner de la puissance. Donc simplement supprimer le 18eme vers est une solution.
J'ai pris écueil pour exprimer plusieurs idées à la fois: celle de l'obstacle, celle des blessures, celle du récif dans lequel on échoue quand la solitude nous emporte.
Ce que j'aime, c'est que ça me fait penser à "cage aux écureuils". C'est vrai que le mot écueils va plutôt très bien dans son rôle, ici.
Belle simplicité effectivement ! (et pas si simple que ça mine de rien :p)
Bon ... Sauf ces deux vers : "La mélancolie est là / Elle me prend et me bat." (ne me demandez pas pourquoi).
J'aime bien la sonorité de ceux-là "D'une vie sans amour / D'une vie sans tes tours" mais je n'ai pas compris ce que voulait dire le deuxième vers ...
Pour le deuxième vers c'est une allégorie des contes pour enfants: la princesse prisonnière dans le château qui en devient (en général) la propriétaire à la fin avec son prince charmant.
Tu peux aussi considérer ces tours comme les mauvais tours qu'on peut se jouer au quotidien dans un couple. =)
Tout s'éclaire ! (j'aime bien les deux sens ^^)
Ouh que j'aime celui-là !! De plus la forme que tu lui as donné avec ta mise en page, me fait penser à un vase que j'aimerais prendre et boire comme une bouteille pour avaler tous les mots.
Lune disait que c'était simple mais pas si simple...
en effet, je pense qu'il n'y a rien de plus compliqué que de faire simple. Autrement dit, en faire le moins pour en avoir le plus (de résultats). Less is more, disait ce cher MVdR (Mies Van der Rohe)