Le Temps des Rêves

Mon tocard à moi
Il a des sourcils en chemin de terre
Des cheveux de foin après le grand vent
Une jolie peau de topinambour qui grattouille les doigts quand je m'y hasarde

Si j'ai l'âme vaste piquée de jonquilles
Si je cherche l'ombre, le coin de soleil
Le petit muret sur lequel rêver
Je vais le trouver
Car
Mon tocard à moi
C'est un paysage, un très grand jardin
Et le jardinier

Et si par hasard je me fais urbaine
Si j'ai des envies de lèche-vitrines
Il se transforme en Samaritaine, en grand magasin
En paupières-ombrelles, en mots de dentelle
En bras parapluie
C'est le Bon Marché à tous les étages
Que j'arpente vive en vraie citadine
Étalage d'amour, caisse prioritaire
Cohue de mon cœur dans la grande allée

Oui
Mon tocard à moi
Vous l'aurez compris
C'est un vrai poème
Un mouchoir de poche
Le monde tout entier
Et un homme, un vrai

Je l'aime toujours autant ! C'est surprenant et rafraîchissant, drôle et tendre !

J'aime beaucoup aussi ! Les quatre adjectifs de Zinzolin me paraissent tout à fait appropriés, si bien que je n'en trouve pas d'autres^^.
Je suis simplement un peu moins convaincu par le dernier vers, je crois que j'aurais préféré finir sur "le monde tout entier" (peut-être en faisant remonter de quelques vers "c'est un homme, un vrai", avec petits remaniements ?)

Merci !

J'ai réfléchi à ta proposition, Nani. Mais je vais garder mon dernier vers parce que je l'aime bien, dans son côté dérisoire, son côté "et na !", un peu au second degré, qui entre en rupture avec le côté "poétique" sur lequel on pourrait s'arrêter "le monde tout entier, etc...".