Je crois que ça s'attrape au vol
Qu'il suffit de tendre la main
Et de saisir ce que la vie nous offre.
Je me suis même certain
Qu'il est possible d'en chaparder dans la rue
Sans que personne ne dise rien.
C'est tellement innocent après tout.
Tendre la main.
Désirer.
Saisir.
Recueillir les couleurs entre les pages d'un livre.
Jusqu'à ce que le papier jaunisse lui aussi,
Les enfants que nous étions, auront grandi.
Alors, il sera temps de se rappeler.
La lumière dormante du soleil,
L'odeur de la terre fatiguée,
Et le jus des fruits mûrs.
Je parle des feuilles mortes, bien sûr.
Qu'imaginais-tu d'autre ?
J'aime bien ! (particulièrement la chute et le twist de fin !)
Juste quelques remarques :
- une coquille : il sera tant de se rappeler = il sera temps ? Ou est-ce un jeu de mots ?
- Homophonie trop proche entre tendre et attendre v. la troisième strophe m'a un peu gênée.
Voilà, c'est tout !
Un poème qui coule tout seul et d'une évidence folle ! Par contre, j'ai trouver le dernier vers trop "dur" phonétiquement et ça m'a un peu gênée. Qqch comme "Qu'avais-tu imaginer" par ex. me semblerait plus fluide.
Je pense que la sonorité "dure" aide au twist, à la chute. J'aime ce texte qui fait du bien, qui amène de la fraicheur.
J'aime beaucoup ces petits vers en plein milieu du poème ! C'est très aérien (pareille à la feuille morte), très fluide !
J'aime bien ! Par contre je suis partagé sur la fin : je pense qu'introduire les feuilles mortes seulement dans la chute, ça fonctionne très bien, mais "bien sûr, qu'imaginais-tu d'autre ?" ça me fait un peu trop l'effet de "héhé, je t'ai bien eu !" et ça ne me plaît pas trop (d'autant que je n'avais pas vraiment imaginé quelque chose de particulier). Après, jusque-là je suis le seul à avoir été gêné, donc ce n'est pas bien méchant !
J'ai adoré ce texte !
Mais je rejoins Wen et Naniquolas pour la chute : je trouve effectivement le dernier vers difficile à prononcer et j'aime pas l'impression que ça donne que le narrateur nous nargue. Et moi non plus je n'avais pas pensé à quelque chose de particulier, ça fluctuait selon les moments du poème.
Une petite coquille, problème de virgule entre le sujet et le verbe ici : "Les enfants que nous étions, auront grandi."
J'aime bien.
Pour ma part, j'ai bien aimé le petit air goguenard de la chute et je ne trouve pas que la sonorité gêne particulièrement.
Sans la chute, j'aurais bien aimé, mais sans plus. Avec cette chute, je trouve que le texte prend de l'épaisseur.
(aaaaah, c'est cool de revenir un peu traîner sur omega !)
Simple et rappelle très bien nos souvenirs d'enfance