Un soupçon de malaise
le silence de la rue
une brise sur les braises
tant de ciel parcouru
l'injustice sur le cœur
on s'écœure d'armistice
dont les géants moqueurs
nous abreuvent en supplice
perdu dans nos principes
boudé par la lumière
sous les larmes ont s'étripent
du sang sur la bannière
à défaut de raison
il nous reste les griffes
des semblables à foison
la faux sur les récifs
Magnifique. Les sonorités s'enchainent, les mots coulent tous seuls, on se laisse emporter.
au troisième vers de la troisième strophe est-ce que c'est volontaire d'avoir écrit "ont s'étripent" au lieu de "on s'étripe" ?
Même commentaire que Nani.
J'ajouterais juste qu'il y a un vers qui me gêne "une brise sur les braises" trop de "br" c'est difficile à prononcer, c'est un peu en trop (je trouve).
Mais pourquoi est-ce si court? une telle fluidité que je l'ai relu plusieurs fois pour m'en abreuver de tout mon saoul. Contrairement à Lune la répétition du "br" ne me gène pas, au contraire car il y a un écho un peu dur à la deuxième strophe avec "écœure" et "armistice". Bravo
Lune : oui, franchement, je ne vois vraiment pas pourquoi cette répétition te gêne, à la lecture comme à la prononciation...
Par contre ce qui me gêne beaucoup plus c'est l'absence absolue de toute ponctuation, qui oblige à reconstruire soi-même la phrase en fonction de sa propre interprétation : original si c'est voulu, mais gênant si ça ne l'est pas. Même question que Nani : le vers 11 est bancal, et s'il n'y a pas faute d'orthographe, où est l'explication ?
... à cause de "ont s'étripent" ! (Comprends rien ce nain...
)
Et bien moi cette répétition me gène, na !
J'adore. Les sonorités qui reviennent, les images qui émanent du poème...je rejoins juste des autres, a cause du "ont s’étripent"
Pour ne pas répéter tout le monde j'aime les sonorités et je trouve en effet qu'il coule tout seul ce poème!
Je suis d'accord pour le vers 11, ET je suis aussi d'accord avec Lune pour les br (après relecture).
Côté ponctuation, je ne trouve pas ça gênant du tout, au contraire cela permet de faire sa propre histoire (à mon avis).