Chante. Oui, chante, je t’en prie
Fais les taire de ta voix frêle,
Offre-moi l’envie décibel.
Chante, ta musique m’assourdit
Le marteau et l’enclume résonnent
Forge-moi la vie
Comme tu as forgé l’épée du roi qui siège là-haut,
Qui te regarde frapper le fer.
Forge, pour moi aussi, une couronne de lumière.
Et fais résonner ma peau,
Frissonner mon tympan
Papillonner les sons
Battant pavillon blanc
Un soir, j’irai me coucher au creux de leur ressac.
Chante,
Ferme-moi les yeux
Rends-moi aveugle au monde, que je ne sois plus rien,
Qu’un air à ton oreille.
Chante,
Dissous mon enveloppe, ne me laisse que les sens
Mon corps ne doit plus être
Que simple longueur d’onde.
