L’horizon est un diamant brut que l’on découvre lorsqu’on trouve un terrain. Comme un diamant on le taille donc : on le cache pour mieux le montrer, on le coupe pour mieux le révéler. Car « le paysage omniprésent sur toutes les faces, omnipotent, devient lassant ». (Le Corbusier, une petite maison)
Le confort et le progrès nous empêche de réfléchir à certains problèmes, ils répondent à nos questions avant qu’on ne les formules et on doit se prévenir d’en devenir dépendants. Pour cela, il faut rester dans les besoins simples et nécessaires, sains, qui rendent simplement heureux. Il faut apprendre à reconnaitre le superflu afin de gagner du temps et du bonheur.
Le mouvement, c’est la stabilité (les traits) et la fluidité (le cercle), deux entités qui cohabitent dans une même pièce. Le mouvement induit la découverte de l’espace, il faut donc ménager des surprises sur le parcours, de la variation. Cela passe par des vues choisies, définies, des dispositions spatiales, des glissements, des recouvrements, qui guident et entraînent l’homme.
Les citations coup de coeur:
« « La journée n’a que vingt-quatre heures ». Voilà l’indiscutable, l’intransformable, la constante. Voilà qui juge tout. Vous ne pouvez pas vous émouvoir de tout : vous n’en avez pas le temps. Il faut choisir. Il faut donc désigner l’essentiel, désigner le superflu. La journée de vingt-quatre heures fixe seule le sens du mot superflu et du mot essentiel »
P. Saddy
et
« On peut imaginer sans peine un appartement dont la disposition reposerait, non plus sur des activités quotidiennes, mais sur des fonctions de relations […] : suite de salons en enfilade, […] gran salon, petit salon, bureau de Monsieur, boudoir de Madame, fumoir, bibliothèques, billard etc…
Il faut sans doute un petit peu plus d’imagination pour se représenter un appartement dont la partition serait fondée sur des fonctions sensorielles : on conçoit assez bien ce que pourrait être un gustatorium ou un auditoir, mais on peut se demander à quoi ressemblerait un visoir, un humoir, ou un parloir ».
la suite à lire absolument: il propose une partition en mercredoir, mardioire, etc.. et d'autres encore plus farfelues !
Les autres :
« Architecture : prétendre à émouvoir »
Cahiers d’Art n3 mars 1926, Corbusier (sous son nom de peintre)
« On devait alors découvrir qu’être architecte, cela signifie avant tout réagir à ce que l’on voit, à une situation donnée. Il s’agissait un peu d’une espèce de démarche psychanalytique. »
Interview Guillaume Jullian de la Fuente (digressions)
« La copie était une méthode pédagogique pratiquée dans toutes les écoles professionnelles. Elle visait à l’éducation de l’œil et à la sûreté de la main ».
P. Saddy
A lire (plus ou moins vite) :
le degré 0 (auteur ? ),
Dessiné d'après désir (P. Zumthor),
L'épuisement des lieux (G Pérec),
Espèces d'Espaces (G. Pérec).