Est-ce qu'il n'y aurait pas un autre truc qui pourrait exister, l'équivalent appliqué à l'écriture de ce qu'est la peinture abstraite par rapport au figuratif? Un langage qui serait assez sibyllin pour que ce soit le lecteur qui écrive son propre texte?
Alors je ne parle pas des textes de mon enfance, le Livres dont vous êtes le héros. Dans ce principe là, l'auteur anticipe des jets de dé, des envies. Mais au final il scénarise beaucoup.
Je ne pense pas non plus au dada. Là, il faut bien l'avouer, c'est rigolo, mais le lecteur va plutôt "ne pas comprendre" en même temps que l'auteur se perd dans son propre jeu. Difficile de dire que l'histoire est interprétée dans ce cas là, non?
Je verrais plus quelque chose comme une fenêtre ouverte vers un paysage inconnu, où les nuages sont des vagues et les collines des immeubles. Où le visage aimé passe de la mère à l'enfant à travers le regard d'un être qui est soit même ou une image. Un moment dans lequel l'acte et la pensée se noient en un songe.
Ça doit bien exister ça, non?
Le soucis, c'est que je pense qu'il doit être bien difficile de rendre lumineux un texte né de la brume de la pensée la plus sibylline ^^