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Arbre

Le Temps des Rêves

Ecriture #2

Je reprend ma plume pour que ma voix résonne. Je hurle de nouveau en silence. Après des années d'une errance maladive, j'inscris enfin les mots comme une source de vie. Plus de tragédie capricieuse, plus de comédie romantique: je laisse place à la mélancolie... la mélancolie de la vie. pas celle que la mort appelle, non ce serait trop facile, celle que la vie nourrie. Celle qui nous fera nous dire, lorsque tout sera fini, lorsque le glas sonnera pour nous: Ais-je bien choisi? Qu'en est il de l'héritage que je lègue? Est-il bon? Est-il misérable et sans envergure ni intérêt? Est-il trop grand pour être raisonnable?

Ecrire, partir, sourire. Tant de rires et pas même une oreille pour les entendre... tant de rires que seule une majorité sourde éclairera de sa loupe.

Ma parole se libère aussi facilement qu'un détenu dans sa cage lorsqu'un garde par mégarde laisse la clé sous la porte. Elle se dit: la voie est libre. Et elle court en tous sens; euphorique; idyllique de sa nouvelle vie tel un texte qu'un élan d'inspiration fait s'envoler sur les blanches copies d'un destin famélique.

J'ai repris la plume et ma voix s'en est allée. Mais d'une voie sans issue elle me revient toujours.