Retour à la conversation
Arbre

Le Temps des Rêves

Ma Terre

De loin, très loin,
J'aperçois quelques bosses
Sur l'horizon lointain.
Pics et sommets sous les nuages moroses
Vagues immobiles, étranges choses.
Intrigantes, inconnues
Ces lignes courbes mais tendues
Figées, si fortes
Inaccessibles, êtes vous mortes ?

Ô collines lointaines

J'ai marché des jours pour vous
J'ai croisé des hommes, j'ai croisé des loups
Je suis enfin arrivé
A votre pied.
Vous étiez fortes et fières
Non pas mortes mais austères
J'ai voulu tête à tête vous parler
Je vous ai escaladées.

A votre sommet m'attendait
Un vieux château abandonné.
Encore debout, éclatant
Montant vers le ciel blanc
Un escalier indiquait :
« chemin vers là haut »
Je lui ai tourné le dos :

Découvrir là haut ne m'intéresse pas encore
Avant de connaître la Terre et ses trésors
Je reviendrais en ce doux lieu
Mais je reviendrais plus vieux
Quand j'aurais percé tes mystères
Ma Terre.