J'avais beaucoup aimé la première version mais la seconde m'a plus entraînée. Tes vers sont très longs (ce n'est pas un reproche) et du coup, déjà très proches de la prose. Ne plus avoir à revenir à la ligne rend la lecture plus fluide et permet (à mon humble avis) de saisir plus ton lecteur, de lui faire suivre le chemin que tu veux sans qu'il ne relâche son attention pour cause de blanc typographique.
Quant au fond : j'aime la manière subtile dont tu mêles ce qui semble être des émotions personnelles et l'Histoire, et ce "tu" dont on ignore tout et qui est quelqu'un de différent pour chacun. Je ne dirais pas que je suis allée jusqu'aux larmes mais ton texte ne laisse vraiment pas indifférent.
Mais de toute façon, un texte peut exister sous deux versions différentes, non ?