Je viens de voir le film en entier... ça en valait la peine.
Car même si les extraits ont une certaine beauté, le film dans sa totalité est porteur d'une profondeur toute autre. Vraiment. Entendre Andy Goldworthy nous expliquer son art, sa vision de la vie donne réellement un sens à la beauté que l'on perçoit. Et ce d'autant plus que je me suis retrouvée dans sa vision du monde.
Son art est beau mais il est aussi réfléchi, porteur de sens et d'émotions (c'est de l'art quoi ^^).
Par exemple, lorsqu'il fait un liseré blanc avec de la laine de mouton sur les murs de pierre dans les champs, ce n'est pas uniquement un choix esthétique. Il explique que les moutons façonnent le paysage, qu'ils ont un impacte énorme, le délimitent...
Il semble vivre réellement son art. J'aime beaucoup la phrase suivante... je trouve ça tellement vrai...
"I don't think that the land needs me at all. But I do need it. Go off into the wood and make a piece of work roots me again. And if I don't work for a period of time, I do feel rootless, I don't know myself. If I have not work for 2 or 3 weeks and that I give a lecture and talk about my work, I feel like somebody else."
Et une phrase... toute simple... qui résume à merveille son art : "The real work is the change".
Le changement... l'évolution... l'éphémère... mais aussi la surprise car Andy nous dit ne jamais tout pouvoir prévoir, se laisser surprendre par ce que lui offre la nature elle-même. Par exemple, alors qu'il a fait son serpent de glace, un magnifique jeu de lumière transforme la glace en or... l'artiste est le premier à en être émerveillé.
Bref... je suis conquise !
