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Arbre

Le Temps des Rêves

Je ne sais pas si ça fait réellement peur. C'est juste le signe d'un travail assidu d'observation et de recherche de détails, non?

Ce qui est amusant dans cette idée de Ne pas penser, c'est que ça ressemblerait à la recherche d'un état d'esprit qui n'est pas forcément habituel dans un monde où maitriser son environnement est un signe de force. Encore plus drôle, je crois que certaines spiritualités sont basées, justement, sur cet abandon complet (si ce n'est pas toutes).

Je ne sais pas si quelque part, en vous lisant, je ne serais pas un privilégié. Je m'explique.
Tout gamin, j'ai baigné dans un magma religieux (quelques pages l'attestent, entre autre ^^). Et il y a un truc dans ce magma qui reste, qui s'appelle la prière. La majeure partie du temps, c'est un moment de recueillement (comme on dit), plein de pensées sans paroles, ou bien de ce qui s'appelle de la contemplation. C'est cette dernière qui m'a le plus apaisé.
Tout gamin, encore, j'ai lu deux ou trois ouvrages sur une histoire de lhamas. Le bouddhisme offre une voie un peu différente à la prière et à cette contemplation, à la limite de l'exercice physique.
C'est cette spiritualité qui a le plus teinté mon petit monde intérieur, du moins dans les moments où j'ai envie de relâcher un peu du leste au niveau mental, dans des moments de méditation ou de contemplation.
« Jusque soit atteint le cœur de l’éveil » Cette méditation commence pour ma part par une contemplation du monde et une remise à sa place de soi-même au milieu : le but est d'arriver à un état de vacuité (ne penser à rien) et de se laisser emporter par la beauté du monde et de l'instant. Pas de remerciements, de demandes, de pleurs, d'analyse, de cris intérieurs, rien de tout ça.
En cela, l'acte d'amour, comme Era le décrit, est extrêmement propice à une admiration de ce qui entoure, de l'autre, de soit, de son propre corps, de l'instant. C'est peut être animal, comme tu l'écris si bien, mais cet état de grâce est quand même quelque chose qui n'a pas de prix, qu'il faut chérir.

Je disais être privilégié, parce qu'apprendre ceci à un jeune âge permet d'en avoir une plus grande expérience un peu plus tard, comme beaucoup de chose, en fait ^^.

Et puis, le monde est malgré tout suffisamment beau pour pouvoir être admiré pour ce qu'il est, simplement et sans mots, sans aucunes pensées exprimées. Non?