Merci Che de m'avoir fait découvrir. Personnellement, ses tableaux me touchent et me bouleversent en profondeur car ils mettent des images sur des ressentis quotidiens, et mieux que des mots, savent les traduire.
La dernière par exemple... On dirait le métro, où les corps ne font plus qu'une masse informe et confondue, où chaque individu est déjà mort, n'est plus qu'un corps d'où s'échappe de vagues visages flottant au dessus de la masse... Comme les derniers relents de vie. Et la masse qui s'avance dans le mur de brique indiqué par une flèche, c'est assez explicite pour que je n'en rajoute pas.
J'aime beaucoup son univers, j'aurais aimé connaître cet homme, questionner ses ressentis, sa vision du monde, l'entendre de sa voix pour comparer avec les peintures.
On nous peint sans cesse la beauté avec une telle hypocrisie, tenant absolument à nous faire penser un " TOUT VA BIEN", que celle-ci devient rare et de plus en plus complexe à appréhender.
Peindre la laideur, la peur, les angoisses, la solitude, le glauque, le sombre, les corps torturés... C'est comme une éloge du caché, qui ne vaut rien de plus ni de moins que le beau sans cesse démontré par ceux qui influencent. Chacun est bloqué ou dans l'obsession du morbide, du laid, etc, ou de la vie, du beau, etc. En généralisant, hein.
Ce qui m'intrigue c'est de voir à quel point nous semblons incapables de vivre avec les deux pôles confondus, constamment.